Le chef de la diplomatie canadienne en Egypte pour la libération d'un journaliste

Le chef de la diplomatie canadienne John Baird se rendra en visite en Egypte mercredi où il tentera d'obtenir la libération du journaliste Egypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, l'un des trois journalistes d'Al-Jazeera emprisonnés dans ce pays.

John Baird doit avoir des entretiens avec le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, son homologue égyptien Sameh Shoukry et des dignitaires religieux, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

La semaine dernière le ministre canadien avait assuré travailler "très étroitement au plus haut niveau avec le gouvernement égyptien" sur le dossier de la libération des journalistes détenus depuis plus d'un an pour soutien présumé aux islamistes.

"Le Canada a appuyé vigoureusement les efforts de l'Égypte pour construire un pays stable, inclusif, prospère et démocratique, fondé sur le respect des droits de la personne, des libertés fondamentales et de la primauté du droit", a déclaré le ministre Baird. "Ce voyage sera une occasion de faire avancer ces priorités".

Jeudi, au Caire, M. Baird s'entretiendra avec son homologue "de questions liées à la sécurité régionale, y compris la lutte internationale contre le terrorisme. Le ministre Baird saisira aussi cette occasion, comme il l'a fait dans le passé, pour discuter d'importantes questions consulaires", précise le communiqué du ministère. C'est la deuxième fois en moins d'un an que le ministre canadien se rend en Egypte.

Tout début janvier, la Cour de Cassation égyptienne avait ordonné la tenue d'un nouveau procès, repoussant d'autant la libération des journalistes.
Employés par l'antenne anglophone de la chaîne qatarie, Mohamed Fadel Fahmy, l'Australien Peter Greste et l'Egyptien Baher Mohamed ont été condamnés en juin de sept à dix ans de prison pour "diffusion de fausses informations" en soutien aux Frères musulmans, la confrérie du président destitué Mohamed Morsi.

Juste après la décision de la plus haute juridiction, les familles de MM. Fahmy et Greste avaient manifesté leur volonté d'obtenir leur sortie de prison et d'Egypte en s'appuyant sur une loi promulguée en novembre autorisant l'expulsion des étrangers condamnés à la prison ou en instance de jugement.