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Turquie: mystère autour de l'identité de l'auteure de l'attentat-suicide d'Istanbul

L'auteur de l'attentat-suicide qui a tué mardi un policier à Istanbul serait une ressortissante russe plutôt qu'une militante d'extrême gauche turque, selon des informations de la presse turque jeudi.

L'attaque qui a visé un commissariat du quartier touristique stambouliote de Sultanahmet, non loin de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, a été revendiquée par un groupe marxiste clandestin turc, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), qui a présenté son auteure comme une de ses militantes.

Les premiers doutes sont apparus lorsque la mère de la "kamikaze" présumée a assuré aux médias turcs que le corps que lui avaient présenté les enquêteurs pour identification n'était pas celui de sa fille, Elif Sultan Kalsen.

Le mystère s'est épaissi lorsque des médias turcs, sans citer de sources, ont affirmé que la jeune femme qui a conduit l'attentat était en fait une ressortissante russe de la province du Daguestan, agitant le scénario d'une piste islamiste.

Les attentats qui ont tué plus de 40 personnes en 2010 dans le métro de Moscou ont été commis par deux femmes originaires de cette région russe à majorité musulmane qui se trouve dans le Caucase à côté de la Tchétchénoe.

Cité par l'agence de presse gouvernementale Anatolie, le ministre de l'Intérieur Efkan Ala a lui-même ajouté à la confusion.
Il a affirmé jeudi que "l'identité (de la jeune femme) a été établie" mais s'est gardé de la révéler, arguant des besoins de l'enquête.

Dans sa revendication, le DHKP-C avait justifié l'attentat de mardi en dénonçant la corruption du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 en Turquie et la répression exercée lors de la vague de manifestations de 2013.

Moins d'une semaine plus tôt, un homme membre du même groupe avait été interpellé devant le palais impérial de Dolmabahçe, encore à Istanbul, après avoir lancé contre des policiers deux grenades qui n'avaient pas explosé.

Interdit par les autorités d'Ankara, le DHKP-C a signé depuis les années 1990 une longue série d'attentats dirigés contre l'Etat, notamment l'assassinat d'un ministre de la Justice.
En février 2013, il avait revendiqué un attentat-suicide contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara, qui s'était soldée par la mort d'un agent de sécurité privé.

L'auteur de l'attentat-suicide qui a tué mardi un policier à Istanbul serait une ressortissante russe plutôt qu'une militante d'extrême gauche turque, selon des informations de la presse turque jeudi.L'attaque qui a visé un commissariat du quartier touristique stambouliote de Sultanahmet, non loin de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, a été revendiquée par un groupe...