Saisie de 1,2 tonne de cannabis à Noël: trois trafiquants présumés écroués

Trois trafiquants présumés ont été mis en examen et écroués lundi après la découverte le jour de Noël de 1,2 tonne de résine de cannabis cachée dans un appartement à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), près de Paris, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.

Les trois hommes âgés de 25 à 30 ans sont poursuivis pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs et détention d'armes.

Le jour de Noël, à l'heure où les chanceux ouvraient leurs cadeaux, les policiers ont eu droit à une belle surprise en découvrant 1,2 tonne de résine de cannabis et près de 30 kg d'herbe stockés dans un studio d'une résidence de luxe sur les bords de Seine. A l'intérieur, la drogue était soigneusement entreposée dans des "valises marocaines" ou sous forme de ballots entourés d'adhésif, le tout pour "une valeur marchande de plus de trois millions d'euros", selon une source proche de l'enquête, soulignant "une découverte rare".

Les trafiquants évitent généralement de stocker autant de drogue au même endroit et pendant longtemps, craignant, en cas de condamnation, des peines proportionnelles aux quantités saisies. "Il y a sans doute plus de demande de drogue au moment des fêtes", suppute cette source, avant d'ajouter: "ils ont aussi peut-être pensé qu'il y aurait moins de policiers au travail à Noël".

Les enquêteurs ont appris durant la nuit du réveillon qu'une équipe de trafiquants domiciliés à Rueil, sous surveillance depuis plusieurs mois, allait être livrée. Le jour de Noël, ils ont d'abord interpelé un revendeur qui entrait dans le parking, avant de perquisitionner le logement et d'y cueillir un deuxième suspect. Un troisième avait été interpelé le lendemain.

Sur place, les policiers ont également mis la main sur "tout le matériel du malfaiteur et du faux policier pour protéger la cargaison": armes, munitions, cagoules, brassards, gyrophares...

Durant leur garde à vue - plus de 72 heures, les suspects sont restés muets face aux enquêteurs de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Leur casier judiciaire ne mentionne aucune condamnation pour des affaires de drogue.