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À La Une - Procès

Manifestations de solidarité à Londres et La Haye avec les journalistes d'al-Jazeera emprisonnés en Égypte

Peter Greste, Mohamed Fadel et Baher Mohamed sont emprisonnés depuis un an jour pour jour.

Des dizaines de personnes ont manifesté le 29 décembre 2014 devant l'ambassade d’Égypte à Londres pour réclamer la libération des journalistes d'al-Jazeera. REUTERS/Neil Hall

Des dizaines de personnes ont manifesté devant l'ambassade d’Égypte à Londres et La Haye lundi pour réclamer la libération des trois journalistes d'al-Jazeera emprisonnés en Égypte depuis un an jour pour jour.

Arrêtés le 29 décembre 2013, le journaliste australien Peter Greste et l'Égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy ont été condamnés en juin à sept ans de prison après avoir été reconnus coupables de soutien aux Frères musulmans du président destitué Mohamed Morsi. Leur collègue égyptien Baher Mohamed a, lui, écopé de dix ans de prison lors de ce procès qui avait suscité l'indignation internationale.

Pour marquer le premier anniversaire de leur incarcération, une cinquantaine d'amis et de collègues se sont réunis devant l'ambassade d’Égypte à Londres. Certains portaient symboliquement des menottes et brandissaient des pancartes "Journalism is not a crime" et "Free them now".

 

(Pour mémoire: "Un jour noir pour la liberté de la presse en Égypte")

 

"Trop c'est trop. Cela fait un an désormais que nos amis sont en prison alors qu'ils ne faisaient rien de plus que tous les autres journalistes au Caire", a déclaré la journaliste Sue Turton qui a elle-même été condamnée à dix ans de prison par contumace.

A La Haye, aussi, plusieurs personnes ont manifesté devant l'ambassade d’Égypte, dont Rena Netjes, la journaliste néerlandaise jugée par contumace, qui a lu une lettre de Mohammed Fahmy, l'un des journalistes emprisonnés.


En Australie, les autorités ont estimé peu vraisemblable que Peter Greste puisse sortir de prison avant la fin de l'année. La semaine dernière, la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop avait exprimé l'espoir que le journaliste puisse être libéré rapidement. Mais elle a souligné lundi que son homologue égyptien Sameh Choukri, l'avait avertie de ne rien attendre avant le procès en appel prévu le 1er janvier. "Nous faisons ce que nous pouvons pour ramener Peter Greste chez lui le plus vite possible et je continue d'espérer que nous puissions faire entendre ce message au gouvernement égyptien", a-t-elle déclaré à ABC.

 

(Lire aussi : Égypte : la justice ordonne la libération d'un journaliste d'al-Jazeera en grève de la faim)

 

Plusieurs pays ont appelé le président Abdel Fattah al-Sissi à gracier les trois journalistes, mais la présidence égyptienne avait indiqué qu'une grâce ne pourrait intervenir avant la fin du processus d'appel.

Dans une lettre à ses soutiens la semaine dernière, Peter Greste a exprimé sa fierté que cette affaire ait soulevé un débat politique sur la liberté de la presse et la persécution des journalistes en Égypte. "Nous avons galvanisé une incroyable coalition politique, diplomatique et médiatique, ainsi qu'une armée de soutiens sur les réseaux sociaux, pour le plus fondamental des droits, celui de savoir", a indiqué le journaliste. Ses parents, Loïs et Juris Greste, ont exprimé "leur confiance dans l'intégrité du système d'appel en Égypte pour prononcer ce qui (nous) semble la seule décision possible, qui est de les libérer tous les trois".

 

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