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Moyen Orient et Monde - Célébrations

Le monde célèbre Noël, assombri par les violences au Moyen-Orient

Dans une longue lettre adressée aux chrétiens d'Orient, François les exhorte à la « persévérance » et au dialogue interreligieux.

Au pied de la basilique de la Nativité, sur la place de la Mangeoire, une procession a eu lieu hier pour célébrer Noël. Ahmad Gharabli/AFP

Les chrétiens célèbrent Noël à travers le monde, mais à Bethléem, lieu de naissance du Christ selon la tradition, la fête est assombrie par les violences qui déchirent le Moyen-Orient.
Au pied de la basilique de la Nativité, sur la place de la Mangeoire, les fanfares des scouts palestiniens défilaient hier au son des cornemuses et des tambours devant un gigantesque sapin décoré, tandis qu'un père Noël distribuait des chocolats. Mais à quelques mètres d'eux, des photos de Ziad Abou Ein, le haut responsable palestinien récemment tué lors de heurts avec l'armée israélienne, s'étalent en grand. En effet, elles rappellent la récente escalade de violence dans les territoires palestiniens occupés. Aussi, ce climat de tensions, lié aussi à la guerre qui a ravagé la bande de Gaza durant l'été, a fait fuir les pèlerins étrangers, selon les professionnels du tourisme à Bethléem. Seuls quelques cars de pèlerins étrangers circulaient dans les rues de la ville palestinienne, traditionnellement bondée pour Noël, et de petits groupes épars de pèlerins ralliaient la place de la Mangeoire.
D'autre part, à Rome, l'affluence a été bien plus importante pour la messe dite de « minuit » célébrée par le pape François en la basilique Saint-Pierre. Le chef de l'Église catholique avait exprimé mardi sa forte inquiétude face au sort des chrétiens dans cette région ravagée par des conflits de plus en plus sanglants, notamment en Irak et en Syrie où des groupes jihadistes multiplient les exactions, s'en prenant notamment aux minorités religieuses.

Le pape appelle au dialogue
Dans une longue lettre adressée aux chrétiens d'Orient, François les exhorte à la « persévérance » et au dialogue interreligieux en dépit des difficultés, affirmant qu'il n'y avait pas d'alternative. Le dialogue, assure le pape argentin, est « le meilleur antidote à la tentation du fondamentalisme religieux ». Dans une allusion claire à l'organisation jihadiste État islamique (EI), il exprime son inquiétude devant une « organisation terroriste, d'une dimension autrefois inimaginable, qui commet toutes sortes d'abus ». Elle « frappe de manière particulière certains d'entre vous chassés de façon brutale de leurs propres terres, où les chrétiens sont présents depuis les temps apostoliques », dénonce François, en évoquant aussi le drame d'autres communautés pourchassées comme les yazidis.
De son côté, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte, a dénoncé ces exactions, ainsi que la récente guerre à Gaza et les attentats menés notamment à Jérusalem ces derniers mois. « Au-delà de la tragédie inhumaine qui ensanglante et déchire le Moyen-Orient, nous sommes tous surpris de voir de jeunes gens en Europe embrasser des idéologies radicales et aller combattre en Syrie et en Irak », a ajouté le chef religieux arrivé à la mi-journée à Bethléem à la tête d'une procession.
Hier, en soirée, Mgr Twal a présidé la grand-messe de Noël en l'église catholique Sainte-Catherine, contiguë à la basilique de la Nativité, en présence notamment du président palestinien Mahmoud Abbas. Quant au président iranien, Hassan Rohani, il a souhaité un joyeux Noël au pape Francois ainsi qu'aux dirigeants du monde entier.

Noël sans fête à cause d'Ebola
De même, Noël est particulièrement difficile pour les 150 000 chrétiens déplacés d'Irak, qui « vivent une situation tragique et aucune solution rapide ne leur est proposée », a déclaré à l'AFP le patriarche chaldéen Louis Sako. « Tout particulièrement en cette période de Noël, ils ont besoin de signes les rassurant. Il faut leur dire qu'ils ne sont pas abandonnés et oubliés », a-t-il ajouté.
Ailleurs dans le monde, Noël a été célébré dans un climat de sécurité renforcé en France après trois attaques, dont une liée à l'islamisme radical, ayant fait un mort et 25 blessés.
À Cuba, les célébrations de Noël, longtemps interdites par le régime, se sont déroulées dans un climat égayé cette année par un cadeau anticipé : le rapprochement avec les États-Unis.
En revanche, il n'y a pas eu de rassemblements publics festifs en Sierra Leone à cause de l'épidémie d'Ebola.

(Source : AFP)

Les chrétiens célèbrent Noël à travers le monde, mais à Bethléem, lieu de naissance du Christ selon la tradition, la fête est assombrie par les violences qui déchirent le Moyen-Orient.Au pied de la basilique de la Nativité, sur la place de la Mangeoire, les fanfares des scouts palestiniens défilaient hier au son des cornemuses et des tambours devant un gigantesque sapin...

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