L’ancien président accueillant François Fillon. Photo Ani
L'ancien Premier ministre français, François Fillon, a effectué une visite de deux jours au Liban au cours de laquelle il a eu une série d'entretiens officiels et a visité un camp de réfugiés syriens dans la Békaa. Au menu de ses conversations, la situation au Liban et dans la région.
M. Fillon et la délégation qui l'accompagne ont rendu visite à l'ancien président Michel Sleiman, au président de la Chambre, Nabih Berry, au Premier ministre, Tammam Salam, au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, ainsi qu'à l'archevêque grec-catholique de Zahlé, Mgr Issam Darwiche, et au mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane. Dans ses déclarations à la presse, l'ancien chef de gouvernement français a insisté sur la nécessité d'une assistance internationale au Liban pour lui permettre de combattre le terrorisme, « parce que cette mission concerne le monde entier ».
M. Fillon a tenu le même discours au terme de son entretien, au Sérail, avec Tammam Salam, puis à Zahlé, au cours du déjeuner donné en son honneur par Mgr Darwiche : « Il existe au Liban beaucoup de personnes modérées sur qui il est possible de compter, surtout que la lutte contre le terrorisme ne se limite pas au volet militaire, mais se rapporte aussi à l'éducation, aux jeunes, au développement social et économique. » Selon lui, tout cela nécessite également un appui international, et notamment européen.
M. Fillon a mis l'accent sur l'importance de la coexistence entre toutes les communautés qui composent le tissu religieux de la région, en relevant que « le Liban est un exemple de coexistence pacifique, religieuse et culturelle ».
Dans l'allocution qu'il a prononcée à son tour, Mgr Darwiche a évoqué la coexistence au Liban, en mettant en relief le rôle que la France peut assumer pour la consolider « comme elle l'avait fait dans le passé, en raison de son ouverture sur toutes les parties ». Il a salué la politique « sage et modérée de l'Hexagone, qui lui a permis d'être un facteur de rapprochement et de cohésion au Liban », avant de demander à son hôte de maintenir cette politique de conciliation, dans l'espoir d'une élection d'un chef de l'État et, plus tard, de la promulgation d'une loi électorale qui permettrait à toutes les communautés libanaises, notamment chrétiennes, d'être représentées de manière juste et équitable à la Chambre.
Mgr Darwiche a cependant critiqué l'absence de réactions françaises au massacre de chrétiens en Irak et en Syrie, déplorant « une attitude négative meurtrière ».
Au terme du déjeuner, M. Fillon et Mgr Darwiche ont visité un camp de réfugiés syriens dans la banlieue de Zahlé où il ont offert des cadeaux aux enfants à l'occasion de Noël.
À Dar el-Fatwa où il s'est rendu pour féliciter cheikh Deriane pour sa récente élection, le responsable français a de nouveau mis l'accent sur la coexistence islamo-chrétienne et le rôle qui incombe aux hommes de religion au Moyen-Orient pour y instaurer la paix.
C'est hier que l'ancien Premier ministre français a rendu visite à Mgr Raï et au général Michel Sleiman. Devant son hôte, l'ancien président a souligné la nécessité de dynamiser l'alliance internationale contre le terrorisme, avant de plaider en faveur du respect des échéances constitutionnelles « pour que la vacance présidentielle ne devienne pas une tradition ».
M. Fillon devait ensuite visiter la ville de Jbeil.
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