Nous affichions en début d'année une prévision de croissance US de 3,5 %. Le résultat devrait se situer à 2,3 %. Quelle erreur (Pour mémoire, le consensus était à 2,8 %) ! Et pourtant, hormis le chiffre effroyable du T1 (-2,1 % t/t l'an) qui reste encore très mystérieux, la croissance US s'est bel et bien installée au-dessus de 3 % dans le courant de 2014. Sur les cinq dernières années, on dépassait à peine 2 %, un niveau insuffisant pour autonomiser la reprise. À chaque coup de froid, la Fed était forcée d'intervenir. La situation macro a bien changé, ce que confirment aussi de meilleures conditions d'emploi. Cela justifie que la Fed songe à amorcer le cycle de remontée des taux. Au total, c'est à nouveau avec pas mal d'optimisme que l'on peut aborder l'année suivante. Décidément, 3,5 % n'est pas une cible de croissance qui nous paraisse hors d'atteinte. Voyons les grands postes de la demande intérieure.
– Consommation : en 2014, la consommation n'a augmenté que de 2,3 %, en ligne avec les performances décevantes des dernières années. En 2015, elle devrait profiter de la baisse du pétrole (à hauteur de 0,5 point) et d'une politique fiscale enfin neutre sur l'ensemble de l'année. Au final, elle pourrait donc croître de 3 %.
– Investissement résidentiel : de +12 % en 2013, la croissance est ici tombée à +2 % environ en 2014, ce qui peut s'expliquer par la hausse brutale et non anticipée des taux hypothécaires au second semestre 2013. Depuis, les taux sont retombés et la hausse prévue en 2015 devrait être assez graduelle pour ne pas causer de sur-réaction. Il y a des signes d'accélération sur ce segment.
– Investissement non résidentiel : Les dépenses du secteur énergétique vont pâtir assurément du contre-choc pétrolier, mais le poids de ce secteur n'est pas tel qu'il puisse casser tout le cycle du capex. L'affermissement de la demande intérieure et la relative neutralité budgétaire sont des soutiens.
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