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Moyen Orient et Monde - Conflit

Al-Nosra inflige un très gros camouflet au régime syrien

Près de 200 morts dans la prise de deux bases militaires ; plus de 120 soldats prisonniers des islamistes.

Un groupe de rebelles patrouillant près de la base de Hamidiyé. Photo Reuters

Près de 200 soldats syriens et jihadistes ont péri en 24 heures lors de la prise de deux bases militaires par le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, dans le nord-ouest du pays, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Al-Nosra, appuyé par deux groupes islamistes radicaux, a infligé lundi une gifle au régime en s'emparant en quelques heures des bases militaires stratégiques de Wadi al-Deif et de Hamidiyé, dans la province d'Idlib, frontalière de la Turquie. À l'issue de cette offensive, « au moins 100 soldats et 80 assaillants (jihadistes et islamistes) ont péri dans les combats, les bombardements et à cause des mines posées par les militaires dans les deux camps », a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Et hier, l'aviation du régime a mené des raids près des deux bases militaires, tuant au moins 10 civils, a ajouté l'OSDH. La région d'Idlib est désormais presque totalement contrôlée par al-Nosra.
Selon M. Abdel Rahmane, au moins 120 soldats ont été fait prisonniers lors de la prise des bases, tandis qu'au moins une centaine d'autres ont fui à bord de véhicules et surtout à pied, vers la ville de Morek, dans la province de Hama, au sud de la province d'Idleb. Une vidéo diffusée par l'OSDH montre un groupe de cinq soldats faits prisonniers, agenouillés sur le sol en sous-vêtements et les mains liées derrière le dos, dans une pièce non identifiée. Des hommes leur donnent des coups de pied au visage et à la tête pendant qu'ils les interrogent. L'un d'eux frappe les soldats avec un tuyau d'arrosage vert, indifférent aux cris de douleur d'un des captifs.

À Mayadine et Homs
Sur un autre front, cinq commandants de l'État islamique (EI) ont été tués hier dans un raid aérien de l'armée sur la ville de Mayadine dans l'est du pays, selon l'OSDH. « Parmi eux figurent deux Tunisiens et un Koweïtien. Ils étaient réunis dans un hôpital de la ville que l'EI avait transformé en caserne », a précisé M. Abdel Rahmane.
Ailleurs dans le pays ravagé par près de quatre ans de guerre civile, des raids de l'aviation du régime ont tué au moins 13 civils hier dans le quartier de Waer à Homs, selon l'OSDH. Parmi les victimes figure un membre de la délégation qui menait des négociations avec le gouvernement pour obtenir un cessez-le-feu local, a ajouté l'ONG. Assiégé par l'armée, Waer est le dernier quartier rebelle de Homs. Le quartier accueille au total près de 150 000 personnes dont des dizaines de milliers d'habitants ayant fui les combats à Homs.
Dans ce contexte, sept personnes ont été arrêtées hier en Espagne et au Maroc dans le cadre d'une enquête sur le recrutement de femmes devant être envoyées en Syrie et en Irak pour le compte de l'EI, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur. Quatre femmes, dont une mineure, et trois hommes ont été interpellés à Barcelone, dans les enclaves espagnoles au Maroc de Ceuta et Melilla et aussi dans la ville marocaine de Castillejos, à 2 km de Ceuta, a ajouté la même source.

Près de 200 soldats syriens et jihadistes ont péri en 24 heures lors de la prise de deux bases militaires par le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, dans le nord-ouest du pays, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Al-Nosra, appuyé par deux groupes islamistes radicaux, a infligé lundi une gifle au régime en s'emparant en quelques heures des bases...

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