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Liban - Cosmos

La première femme touriste de l’espace, Anousheh Ansari, raconte sa passion

« Réduire les coûts des vols spatiaux est désormais impératif, car l'espace est une nécessité pour l'humanité », estime la femme d'affaires irano-américaine, de passage au Liban.

Anousheh Ansari et Maroun Chammas à Berytech Digital Park. Photo Anne-Marie el-Hage

Anousheh Ansari est à Beyrouth. Son nom ne vous dira peut-être pas grand-chose. Cette citoyenne américaine de 48 ans née en Iran est la première femme touriste de l'espace. Réalisant son rêve d'enfance, l'ingénieure mécanique et informatique, diplômée des universités George Mason et George Washingon, a passé 11 jours dans l'espace, en 2006, à bord de la navette spatiale russe Soyouz. Un billet qu'elle a payé une vingtaine de millions de dollars. Mais surtout, une expérience unique qui a changé la vie de cette femme déterminée. « Peu importe le nombre de photos de l'espace que vous possédez et que vous regardez, dit-elle. Si vous êtes dans l'espace, tout change pour vous. Voir la terre si vivante, depuis l'espace où j'étais en orbite, m'a permis de me sentir libre comme jamais. Je me sentais flotter. J'en ai pleuré de joie. »

C'est à l'occasion de sa participation aujourd'hui à l'événement organisé par la Fondation May Chidiac « Free Connected Minds » que la femme d'affaires, fondatrice de l'entreprise Prodea Systems qui crée des services domestiques intelligents, se trouve actuellement au Liban. Invitée par le PDG de Berytech, Maroun Chammas, à s'exprimer devant de jeunes entrepreneurs « pour les inspirer et les aider à développer leurs talents technologiques », Mme Ansari pousse chacun à aller au bout de ses rêves et à poursuivre ses passions. « Si vous avez un rêve ou une passion, n'ayez pas peur », dit-elle. « Il y a la chance, la coïncidence, mais il faut aussi avoir la volonté d'enfoncer les obstacles pour que s'ouvrent les portes », affirme la voyageuse spatiale à une assistance conquise, à Berytech Digital Park. Car l'émigrée iranienne de 16 ans aux États-Unis, qui voulait faire des études scientifiques mais ne parlait pas la langue de son pays d'accueil, a toujours tenté « d'ouvrir les portes », malgré une mère réticente. « Elle insistait pour que j'opte pour des filières sûres et traditionnelles. Moi, je voulais faire des études d'astrophysique », se souvient-elle. La jeune femme a fini par étudier le génie.

Un prix pour encourager le tourisme spatial
Son billet pour le cosmos, Anousheh Ansari l'a obtenu après avoir vendu en 2000 sa première entreprise, Telecom Technologies, qu'elle avait fondée avec son mari, Hamid Ansari, et son beau-frère. « Je cherchais un moyen de m'introduire dans le monde spatial. » Avec des partenaires, nous avons alors créé un prix de dix millions de dollars, le Ansari X-Prize, destiné à encourager le développement du tourisme spatial. « Les candidats devaient démontrer que leur vaisseau pouvait entreprendre un voyage dans l'espace deux fois en deux semaines, raconte-t-elle. Ce prix, qui a vu la participation de 24 équipes candidates de 7 pays, a été remporté par l'équipe américaine Virgin Galactic. »

Mais ce n'est qu'en 2006 que sa vie change vraiment. « J'ai été admise au programme spatial russe. J'étais remplaçante d'un cosmonaute japonais. J'ai passé huit mois en Russie pour ma préparation. J'ai appris le russe pour pouvoir me débrouiller dans l'espace. J'ai aussi fait de la méditation. » La chance a voulu que l'astronaute japonais soit atteint d'une crise de calcul rénal peu avant le voyage. C'est ainsi qu'Anousheh Ansari a embarqué. En orbite, elle n'était pas qu'une simple touriste. « J'ai participé à 4 expériences scientifiques menées par l'Agence spatiale européenne, sur les lombalgies des astronautes, les fluides du corps, les bactéries et les radiations », explique-t-elle.

Au-delà de cette passion qui l'anime pour l'espace, Mme Ansar est convaincue de la nécessité de réduire les coûts des vols spatiaux. « L'espace est important pour l'avenir de l'humanité, nous pouvons en exploiter les ressources, car nous avons épuisé les ressources de la Terre », estime-t-elle, certaine que seule la compétition permettra de développer la technologie de l'espace. Réalisera-t-elle cet autre rêve?

 

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