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Le père du jihadiste breton David Drugeon "sait très bien l'issue qu'il va y avoir"

Le père du jihadiste David Drugeon, breton de 24 ans converti à l'islam devenu artificier pour le groupe jihadiste Khorassan sur la mort duquel des informations contradictoires circulent, "sait très bien l'issue qu'il va y avoir", même s'il n'a lui-même eu aucune information des autorités.

"J'ai la satisfaction de savoir que mon fils n'est (peut-être) pas mort, même s'il est blessé gravement, mais je sais très bien l'issue qu'il va y avoir: les Américains sont piqués au vif comme ils ont pas eu leur cible...", a expliqué Patrice Drugeon jeudi à l'AFP. "Même si j'ai pas de confirmation de quoi que ce soit, si les Américains en parlent comme ça, attaquent comme ça, tôt ou tard ils vont avoir quelque chose, ils vont pas rester sur un échec".

Le 6 novembre dernier les autorités américaines avaient évoqué la probabilité d'avoir tué David Drugeon lors d'un bombardement ciblé mais l'hypothèse que David Drugeon ait finalement survécu quoique blessé, a été évoquée mercredi par CNN et l'Express notamment.

"Dans les médias américains, ça passe en boucle maintenant, ça fait drôle parce que je vois les images de mon fils, ça fait bizarre sur les chaînes américaines: c'est l'ennemi public numéro un pour les américains actuellement, après le chef de l'EI", ajoute M. Drugeon.

Le père de David Drugeon a souligné que ni lui ni son ex-femme n'avait eu aucun contact ou information du quai d'Orsay ou du ministère de l'intérieur. "On a fait un courrier en ce sens pour avoir des nouvelles et nous donner des explications sur la véracité des propos américains et la confirmation ou non de sa mort", a-t-il déclaré.

Il n'a pas eu de nouvelles de son fils depuis 2010.

Selon lui, son ex-femme qui vit avec leur fils aîné, a eu quelques contacts skype un peu plus récents (mais pas depuis le 6 novembre, ndlr). "Il disait qu'il était en bonne santé, qu'il pensait à toute la famille, c'est tout, c'était vraiment très très très vague, jamais de localisation de quoi il vivait et qu'est-ce qu'il faisait... ça durait une minute, deux minutes pas plus", explique M. Drugeon.

Interrogée jeudi, son ex-femme, la mère de David, n'a pas souhaité s'exprimer sur le fond: "je parle pas, je suis incapable de parler de toutes les façons, on nous envoie d'un côté, on nous envoie de l'autre, on nous dit rien, c'est que des on dit...", a-t-elle déclaré d'une voix émue.

Avec plus d'un millier de personnes concernées, près de 400 jeunes Français de toutes origines dans les rangs de mouvements jihadistes en Syrie ou en Irak, la France est, avec la Belgique, au premier rang des pays occidentaux pour le nombre de volontaires ayant rejoint l'EI. 51 Français ont été tués dans des combats ou des attentats-suicide.
Le père du jihadiste David Drugeon, breton de 24 ans converti à l'islam devenu artificier pour le groupe jihadiste Khorassan sur la mort duquel des informations contradictoires circulent, "sait très bien l'issue qu'il va y avoir", même s'il n'a lui-même eu aucune information des autorités."J'ai la satisfaction de savoir que mon fils n'est (peut-être) pas mort, même s'il est blessé...