Grèce : les Syriens campant devant le Parlement refusent d'aller dans un centre d'accueil

Les réfugiés syriens campant depuis trois semaines devant le Parlement à Athènes, dont plusieurs dizaines observent une grève de la faim, ont refusé mardi le transfert de 26 d'entre eux vers un centre d'accueil, selon une source officielle.

"Nous avons proposé à 26 personnes, les plus vulnérables, dont 15 mineurs et 11 adultes, de les transférer dans un centre d'accueil de la mairie d'Athènes, mais ils ont refusé", a indiqué à l'AFP Anguelos Syrigos, secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Selon lui, les réfugiés Syriens ont argué vouloir une solution "pour l'ensemble des protestataires et non pas pour une partie".

Au total plus de 130 d'entre eux, arrivés récemment en Grèce après avoir quitté leur pays pour échapper à la guerre, campent depuis le 19 novembre sur la place Syntagma, la plus grande place du centre-ville, devant le Parlement, pour obtenir "le droit de se rendre dans un autre pays européen".

Le maire d'Athènes, Georges Kaminis, a déploré le refus opposé mardi, en soulignant que la santé de certains enfants était "mise à l'épreuve en raison des conditions météorologiques". La température tombe à environ 10 degrés Celsius la nuit, et le temps a été particulièrement pluvieux ces derniers jours à Athènes.
"La mairie est prête à héberger des familles et des enfants et nous avons proposé cette solution aujourd'hui, mais certains ont empêché les Syriens d'accepter", a assuré le maire, faisant allusion à des militants d'organisations non gouvernementales qui conseillent aux Syriens de rester unis.

Lors d'une conférence de presse la semaine dernière, le comité de solidarité avec les Syriens avait réclamé "leur droit d'aller dans un autre pays pour entamer une nouvelle vie digne car la Grèce de la crise ne peut pas assurer seule l'accueil des réfugiés de guerre".

Pour sa part, le gouvernement grec a appelé les Syriens à faire une demande d'asile.