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Moyen Orient et Monde - Offensive

La coalition antijihadiste va déployer 1 500 hommes en Irak

Staffan de Mistura a commencé hier ses discussions avec les rebelles syriens sur la mise en application d'un gel des combats à Alep.

Un Syrien blessé, le regard abattu. Abd Doumany / AFP

Des pays membres de la coalition antijihadiste sont prêts à déployer quelque 1 500 hommes en Irak afin d'aider Bagdad à lutter contre l'État islamique (EI), a annoncé hier le général américain James Terry.
Les membres de la coalition réunis les 2 et 3 décembre dans la région se sont engagés à envoyer près de 1500 hommes pour entraîner et aider les forces irakiennes, en plus des conseillers militaires américains déjà sur place, a indiqué ce haut responsable de la coalition à Koweït. Il n'a pas précisé quels membres de la coalition, qui compte une soixantaine de pays, enverraient ces renforts ni de quel type de personnel il s'agirait. « Nous sommes encore en train de travailler » aux détails des contributions, a-t-il déclaré. « Je veux donner aux représentants le temps de retourner dans leurs capitales et de fixer les détails », a-t-il ajouté.
« Un grand pourcentage » des contributions viseront à « renforcer les capacités » de l'armée irakienne, a-t-il précisé. Pour rappel, plus de 1400 soldats américains sont déjà déployés en Irak, dont 600 conseillers militaires à Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan irakien, ainsi que 800 soldats qui assurent la sécurité de l'ambassade des États-Unis et de l'aéroport de Bagdad.
Parallèlement, l'émissaire de l'Onu en Syrie, Staffan de Mistura, a commencé hier ses discussions avec les rebelles syriens sur la mise en application d'un gel des combats à Alep entre forces du régime et insurgés. « Les pourparlers ont commencé aujourd'hui avec des représentants de groupes armés et non armés à Gaziantep », une ville turque proche de la frontière syrienne, a affirmé la porte-parole de M.de Mistura, Juliette Touma, jointe par l'AFP depuis Beyrouth. « La délégation de l'Onu est composée de quatre personnes dont M. de Mistura », a-t-elle ajouté. En outre, Mme Touma a refusé de commenter les informations publiées hier dans le quotidien Syrien al-Watan, proche du pouvoir syrien, sur la volonté de Damas de limiter le cessez-le-feu à la ville d'Alep alors que les rebelles voudraient l'étendre jusqu'au passage de Bab el-Hawa à la frontière à la Turquie. « Le plan est en discussion et nous ne savons pas pour le moment quelles seront ses limites géographiques », a-t-elle indiqué.
Interrogé sur l'étendue géographique du cessez-le-feu, le chef du bureau exécutif du Conseil de commandement, Sobhi al-Rifaï, a quant à lui répondu : « Ce sont eux (l'Onu) qui proposent un cessez-le-feu. Nous voulons discuter de la situation dans toute la Syrie. La Syrie est une et ne peut être saucissonnée. »

« L'Iran soutient l'initiative russe »
Sur le plan diplomatique, l'Iran soutient l'initiative russe pour relancer des négociations entre le gouvernement et l'opposition syrienne et « contribuera » à une solution politique au conflit, a affirmé hier à Téhéran le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem. « J'ai accepté que M. Lavrov (le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov) poursuive ses consultations en vue d'un dialogue entre Syriens à Moscou », a déclaré M. Moallem lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. « J'ai entendu le soutien de M. Zarif à ce plan », a-t-il ajouté. De son côté, M. Zarif, sans s'exprimer clairement sur le soutien iranien au plan russe, a affirmé que l'Iran avait « dit depuis le début (du conflit) que nous devrions trouver une solution politique sans intervention étrangère destructrice ». « Toutes les parties syriennes doivent être présentes » pour parvenir à une solution, a-t-il ajouté, espérant que « ces efforts porteront leurs fruits ». Pour rappel, la Russie, un allié du régime de Bachar el-Assad, a reçu en novembre un groupe d'opposants puis une délégation conduite par M. Moallem. Ces visites ont permis à Moscou d'arracher un accord sur une relance des discussions sans conditions préalables, selon un responsable russe. Néanmoins aucune date n'a été avancée.
Enfin, trois hauts responsables de l'Union européenne étaient attendus en Turquie pour appeler Ankara à coopérer plus étroitement dans la lutte contre l'EI.

Des pays membres de la coalition antijihadiste sont prêts à déployer quelque 1 500 hommes en Irak afin d'aider Bagdad à lutter contre l'État islamique (EI), a annoncé hier le général américain James Terry.Les membres de la coalition réunis les 2 et 3 décembre dans la région se sont engagés à envoyer près de 1500 hommes pour entraîner et aider les forces irakiennes, en plus des...

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