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Les Américains savaient que l'otage sud-africain allait être libéré

Les Américains savaient que la libération de l'otage sud-africain tué samedi au Yemen était imminente, a déclaré Imtiaz Sooliman, président de l'organisation caritative musulmane sud-africaine Gift of the Givers qui négociait avec les ravisseurs depuis plus d'un an.
"Je suis sûr qu'ils devaient le savoir (...) Je ne peux pas vous dire que les Américains savaient où ils se trouvaient (...) mais beaucoup de gens savaient qu'il allait être libéré", a-t-il déclaré, lors d'un point presse à Johannesburg.
Selon lui, l'armée américaine est intervenue pour éviter que leur otage ne soit décapité comme le menaçait Al-Qaïda.
"J'ai eu une prémonition hier soir (vendredi) quand Anas (le représentant de l'ONG au Yemen) m'a envoyé un message. J'ai dit à Anas +est-ce que tu as la même info que nous, qu'Al-Qaïda menace d'exécuter l'otage américain. J'ai dit, c'est ma plus grande crainte, je crois qu'ils vont le faire (...) et ma plus grande crainte, c'est qu'avant qu'ils ne le fassent, les troupes américaines vont attaquer et Pierre va mourir au passage", a-t-il raconté.
"Et j'ai ajouté, +dis à nos chefs tribaux qu'on ne peut pas attendre dimanche, on doit le sortir samedi", a-t-il poursuivi, en référence à Pierre Korkie, 57 ans, l'enseignant sud-africain tué.
"On ne peut blâmer personne pour ça, c'est une prise d'otage, une situation de crise et chacun travaille à ses intérêts (...) Ils (les Américains) avaient probablement aussi la pression des familles leur disant de faire sortir leurs compatriotes. On ne peut blâmer personne, c'est juste très malheureux ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.
Les autorités sud-africaines n'avaient pas réagi samedi à l'annonce de la mort de leur ressortissant.
Gift of the Givers, actif au plan humanitaire au Yemen, avait été contacté en 2013 pour aider à la libération de Pierre Korkie et sa femme Yolande, après leur enlèvement en mai 2013. L'épouse avait été libérée en janvier.
Dès lors, le contact a été établi directement avec Al-Qaïda, selon M. Sooliman, puis interrompu avant que les négociations ne s'accélèrent ces dernières semaines via des chefs tribaux et en échange d'une aide de 200.000 dollars, qui n'aura finalement pas eu le temps d'être versée.
"Le négociateur de la police sud-africaine au Yemen nous a dit qu'il avait des photos du corps de Korkie... Mais on veut le voir", a-t-il ajouté, disant qu'il lui restait un léger doute au cas où le Sud-Africain n'aurait pas été pas là où l'armée américaine a attaqué.
Pendant le point presse, il a reçu un message de l'épouse de l'otage tué, qu'il a lu: "Cher Imtiaz et Anas, je relis notre dernière conversation...et je veux seulement vous faire signe, vous, Anas, et les tribus, en cette heure. Nous sommes anéantis. (...) S'il vous plaît acceptez notre profonde gratitude pour votre implication sans limite".

Les Américains savaient que la libération de l'otage sud-africain tué samedi au Yemen était imminente, a déclaré Imtiaz Sooliman, président de l'organisation caritative musulmane sud-africaine Gift of the Givers qui négociait avec les ravisseurs depuis plus d'un an."Je suis sûr qu'ils devaient le savoir (...) Je ne peux pas vous dire que les Américains savaient où ils se trouvaient...