Un congrès dresse un bien triste bilan sur l’intégration des personnes handicapées

À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, l'Union libanaise des handicapés physiques (ULHP), l'Association nationale pour les droits des handicapés au Liban et le Forum des handicapés du Liban-Nord ont organisé un congrès national sur le handicap au Liban. L'objectif de ce congrès, qui a eu lieu au Holiday Inn, à Verdun, est de mettre en place une stratégie d'intégration des personnes handicapées au Liban. L'événement s'est déroulé dans le cadre du programme Afkar 3, financé par l'Union européenne, sous le patronage des ministres des Affaires sociales, Rachid Derbas, et d'État pour le Développement administratif, Nabil de Freige. Les ministres étaient respectivement représentés par Nawaf Kabbara et Youmna Gharib.
Le vice-président de l'ULHP, Moussa Charafeddine, a évoqué les nombreux défis liés à l'adoption d'une politique d'intégration des personnes handicapées dans l'ensemble des secteurs, conformément à la loi libanaise 220/2000 et dans le respect des conventions internationales. Il faut savoir que les décrets d'application de cette loi n'ont toujours pas été mis en place. Si certains ministères, comme le ministère de la Santé, assurent des services aux handicapés, ils sont souvent partiels et incomplets, a noté M. Charafeddine. Il a également montré du doigt le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur qui n'a toujours pas réussi à intégrer comme prévu les enfants handicapés, ou à appliquer dans les écoles le langage des signes et le braille... Le vice-président de l'ULHP a ajouté que les autorités ont failli à leurs obligations d'assurer aux handicapés des transports en commun adaptés et aménagés, et de réaménager le réseau routier par la construction de rampes et de trottoirs adéquats.