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Moubarak blanchi: l'Egypte ne revient pas en arrière, assure Sissi

Le président Abdel Fattah al-Sissi a assuré que l'Egypte n'allait pas "revenir en arrière" après l'abandon controversé de l'accusation de complicité de meurtre qui pesait contre l'ex-chef de l'Etat Hosni Moubarak.

L'ancien président de 86 ans était jugé pour son rôle dans la répression des manifestations monstres de janvier-février 2011 ayant mis fin à ses trente années au pouvoir, et au cours desquelles plus de 846 personnes ont été tuées.
Le tribunal a abandonné samedi l'accusation de complicité de meurtre contre M. Moubarak, par ailleurs acquitté d'accusations de corruption.

"La nouvelle Egypte, qui est le résultat des deux révolutions du 25 janvier (2011) et du 30 juin (2013), se dirige vers l'établissement d'un Etat démocratique et moderne, fondé sur la justice, la liberté, l'égalité et la lutte contre la corruption", a affirmé M. Sissi, selon un communiqué de la présidence publié dimanche soir.
Cette nouvelle Egypte, a assuré le président, "regarde vers l'avenir et ne peut jamais revenir en arrière."
M. Sissi a souligné qu'il ne pouvait pas commenter cette décision, les autorités égyptiennes insistant régulièrement sur "l'indépendance de la justice."
Le président a également ordonné au gouvernement de revoir à la hausse les compensations allouées aux "familles des martyrs et des blessés de la révolution" de 2011.

Lundi, six partis politiques de gauche ont organisé une conférence de presse commune pour dénoncer l'abandon des charges contre M. Moubarak.
"Le jour du verdict (...) est un jour noir dans l'histoire de l'Egypte", a asséné Hamdeen Sabbahi, opposant de longue date. "Le président doit dire de quel côté il se trouve en ce moment décisif: avec le peuple, la révolution et ses objectifs, ou avec ceux qui dans les médias prêchent le retour de Moubarak et de son régime", a ajouté M. Sabbahi, candidat malheureux à la présidentielle de mai remportée par M. Sissi.

Les Défenseurs des droits de l'Homme accusent régulièrement M. Sissi, architecte de la destitution de l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, d'avoir instauré un régime encore plus autoritaire que celui de M. Moubarak.

Depuis l'éviction de M. Morsi, au moins 1 400 de ses partisans ont été tués, pour la plupart des manifestants. Plus de 15 000 personnes ont également été emprisonnées, tandis que des centaines de pro-Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes.
Le pouvoir s'en est également pris à l'opposition laïque et de gauche, emprisonnant des dizaines de jeunes militants pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a assuré que l'Egypte n'allait pas "revenir en arrière" après l'abandon controversé de l'accusation de complicité de meurtre qui pesait contre l'ex-chef de l'Etat Hosni Moubarak.L'ancien président de 86 ans était jugé pour son rôle dans la répression des manifestations monstres de janvier-février 2011 ayant mis fin à ses trente années au pouvoir,...