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Liban - Dialogue

La perspective des pourparlers Futur-Hezbollah occupe la classe politique

Les haririens réclament un engagement clair, mais le parti chiite ne veut pas de « conditions préalables ».

Le dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah, dont la perspective s'est rapprochée à la suite de l'initiative lancée jeudi dernier par l'ex-Premier ministre Saad Hariri, est globalement accueilli positivement dans les milieux concernés. Mais alors que, chez les partisans de M. Hariri, on se dit échaudé par les expériences passées et on réclame un engagement clair de la part du Hezb, ce dernier rejette les « conditions préalables ».
Au sein de la formation chiite, le député Hussein Fadlallah a évoqué implicitement le dialogue proposé, parlant d'une « occasion à saisir » pour mettre en œuvre une « feuille de route » qui devrait selon lui « désamorcer les tensions, rabaisser la tonalité du discours médiatique et assurer les retrouvailles des diverses forces en présence ». Cela « permettrait de discuter des questions essentielles et de s'entendre là-dessus », a ajouté M. Fadlallah, soulignant que la priorité devrait aller au dossier de la sécurité et qu'en deuxième lieu viendrait la normalisation de la vie institutionnelle.
De son côté, le député Kamel Rifaï, un sunnite membre du bloc du Hezbollah, a rappelé que le parti de Dieu était « prêt pour le dialogue, mais sans conditions préalables ». « Il existe des points et des sujets sur lesquels il est possible de parvenir à un accord susceptible d'améliorer la situation au Liban », a estimé M. Rifaï, mettant en avant « les tensions sectaires de la rue ».
De l'autre côté de l'échiquier politique, le député Ahmad Fatfat (bloc parlementaire du Futur) a mis l'accent sur le fait que le Hezbollah « devrait s'engager à respecter les conclusions du dialogue » et rappelé que, dans le passé, cela avait été « problématique » de la part du parti chiite. « Le principe de la construction de la confiance est essentiel », a-t-il souligné.
« La balle est à présent dans le camp du Hezbollah. Nous allons voir ce qu'il est en mesure d'offrir. Allons-nous l'entendre à nouveau nous dire : allez discuter avec le général (Michel) Aoun au sujet de la présidentielle ? Et que le dossier de la loi électorale est reporté ? » s'est encore interrogé M. Fatfat.
Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, proche collaborateur du président de la Chambre, Nabih Berry, qui a pris en charge les préparatifs du dialogue, a affirmé qu'en dépit des désaccords, il existe entre les protagonistes « des dénominateurs communs ». « Nous travaillons à rapprocher les points de vue et je m'attends à ce que les choses avancent positivement dans les prochains jours », a-t-il dit.
Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a vu dans l'initiative de Saad Hariri « l'ébauche d'un dialogue national susceptible de réduire les tensions » et a émis l'espoir qu'il pourrait mener à « une solution nationale globale ».
Antoine Saad, député de la Békaa-Ouest-Rachaya et collègue de M. Bou Faour au sein du bloc joumblattiste, a souligné pour sa part que M. Hariri a « fait preuve d'une initiative courageuse qui montre combien il est un homme d'État qui fait prévaloir l'intérêt national sur les populismes et les intérêts particuliers ».
Le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a donné sa bénédiction au dialogue en faisant valoir que l'initiative lancée par M. Hariri est de nature à « protéger le Liban et ses institutions, ainsi que sa sécurité ». « Nous savons combien cette initiative pour le dialogue est sincère. Si elle est accueillie positivement (par l'autre bord), beaucoup de problèmes pourront être réglés. Tel est Saad Hariri et tels devraient être les hommes politiques au Liban, capables d'offrir des initiatives de sauvetage du Liban et des Libanais », a-t-il ajouté.
Atef Majdalani, député de Beyrouth et membre du bloc du Futur, a souligné que le dialogue devrait être « sérieux et objectif, conduire à la baisse de la tension sunnito-chiite et paver la voie à la remise en ordre de la vie institutionnelle ». Cependant, a-t-il noté, « l'expérience avec le Hezbollah n'est guère encourageante ».
C'est également ce que croit l'ancien député Misbah Ahdab, pour qui le retrait du Hezbollah de Syrie devrait être le premier point à l'ordre du jour du dialogue. Faute de quoi, a estimé M. Ahdab, le chef du courant du Futur serait « en train de reprendre au Liban l'expérience de (l'ancien Premier ministre irakien) Nouri al-Maliki ».

Le dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah, dont la perspective s'est rapprochée à la suite de l'initiative lancée jeudi dernier par l'ex-Premier ministre Saad Hariri, est globalement accueilli positivement dans les milieux concernés. Mais alors que, chez les partisans de M. Hariri, on se dit échaudé par les expériences passées et on réclame un engagement clair de...

commentaires (5)

Lorsque les us ont voulu aider les salafwahab afghans-dirigés par Azzam et ben Laden et les armer contre les forces soviétiques dans les années 80, les renseignements US ont recueilli des informations sur les combattants et établi une base de données comprenant leurs noms et leurs dossiers.L’ancien ministre britannique des A.F Cook (1997-2001) affirme que le nom de l’organisation Qaïda (base en français) est pratiquement l’abréviation de l’expression (database) recueillie par la cia sur les salafwahab de cette époque.Aujourd’hui, les us semblent en train de répéter l’expérience afghane en Syrie, mais au lieu des moudjahidines on dit les rebelles .Il y a deux jours, le journal américain The W.P a révélé qu’il existe une grande ressemblance entre les mesures prises aujourd'hui et jadis par les us, surtout dans la récolte des « informations sûres » sur les combattants.L’article précité rapporte que l’armée américaine soumettra les mercen syriens qui seront entrainés et armés à un contrôle intensif. Comment? A travers des protocoles de dépistage de base commune, qui comprennent les noms des personnes entrainées via une database commune aux renseignements américains et à d’autres agences de renseignements occidentaux. A ceci s’ajoute la collecte de données vitales et des données sur les sociétés d’origine des combattants. Sachant que les commandants de l’opposition subissent aussi des opérations de détection et des tests dans le but d’éviter toute dissension .

FRIK-A-FRAK

17 h 13, le 01 décembre 2014

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Commentaires (5)

  • Lorsque les us ont voulu aider les salafwahab afghans-dirigés par Azzam et ben Laden et les armer contre les forces soviétiques dans les années 80, les renseignements US ont recueilli des informations sur les combattants et établi une base de données comprenant leurs noms et leurs dossiers.L’ancien ministre britannique des A.F Cook (1997-2001) affirme que le nom de l’organisation Qaïda (base en français) est pratiquement l’abréviation de l’expression (database) recueillie par la cia sur les salafwahab de cette époque.Aujourd’hui, les us semblent en train de répéter l’expérience afghane en Syrie, mais au lieu des moudjahidines on dit les rebelles .Il y a deux jours, le journal américain The W.P a révélé qu’il existe une grande ressemblance entre les mesures prises aujourd'hui et jadis par les us, surtout dans la récolte des « informations sûres » sur les combattants.L’article précité rapporte que l’armée américaine soumettra les mercen syriens qui seront entrainés et armés à un contrôle intensif. Comment? A travers des protocoles de dépistage de base commune, qui comprennent les noms des personnes entrainées via une database commune aux renseignements américains et à d’autres agences de renseignements occidentaux. A ceci s’ajoute la collecte de données vitales et des données sur les sociétés d’origine des combattants. Sachant que les commandants de l’opposition subissent aussi des opérations de détection et des tests dans le but d’éviter toute dissension .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 13, le 01 décembre 2014

  • "Perspective, pourparlers et classe".... politique, termes tout à fait inappropriés pour ce genre indigène-là !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 43, le 01 décembre 2014

  • L'ANALYSE DES NÉGOCIATIONS DE GENÈVE DIT QUE LE PREMIER VOLET DE LA PORTE NUCLÉAIRE IRANIENNE EST LA LEVÉE CONDITIONNÉE DES SANCTIONS ÉCONOMIQUES CONTRE L'IRAN... D'Où LE REPORT DES ACCORDS ET LES SEPT MOIS DONNÉS À L'IRAN POUR MONTRER SA BONNE FOI ET ACCEPTER DES SOLUTIONS DANS TOUS LES PAYS ARABES TROUBLÉS PAR SES MILICES AU SERVICE DE SES RÊVES HÉGÉMONIQUES... LES CONDITIONS TYRANNIQUES DONT PARLE KHAMENEÏ... LES DAESCHS SUNNITES CONTRE LES DAESCH CHIITES... LE LIBAN EN PROFITERA LE PREMIER. DONC, L'ESPOIR DE SOLUTION NÉGOCIÉE, COMME PREMIÈRE ÉTAPE AU LIBAN N'EST PLUS DU DOMAINE DU RËVE ! À COMMENCER PAR L'ÉLECTION D'UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CONSENSUEL ! PRÉSAGE AU RANG PRÉPONDÉRANT PUIS UNIQUE DE L'ETAT SUR TOUT SON SOL NATIONAL...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 07, le 01 décembre 2014

  • TOUT ÇA N'EST QUE DES PAROLES. À QUAND LA DÉCLARATION COMMUNE ENTRE L'IRAN ET L'ARABIE SAOUDITE ? SINON OUBLIONS TOUS CES FAUX ESPOIRS LANCÉES À GACHE ET À DOITE.

    Gebran Eid

    05 h 26, le 01 décembre 2014

  • Il n y aura pas de dialogue tant que le hezbollah est en guérilla il n'a pas envie de dialoguer.... c est devenu un problème chiite interne Berry assure une porte de sortie pour sa communauté que le hesbollah amène au suicide... il faut arrêter de prendre les libanais pour des cons

    CBG

    04 h 20, le 01 décembre 2014

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