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Le CICR appelle à "respecter le droit humanitaire" en Syrie et en Irak

Toutes les parties aux conflits en Syrie et en Irak "doivent respecter le droit international humanitaire" et permettre l'acheminement de l'aide aux civils, a réaffirmé jeudi un haut responsable du CICR en visite à Téhéran.

La Syrie est la plus grande opération du Comité international de la Croix rouge, a rappelé à l'AFP Robert Mardini, chef des opérations pour le Proche et Moyen-Orient.
Selon l'Onu, 12,2 millions de Syriens ont un besoin urgent de secours, dont 212 000 pris au piège des combats entre forces gouvernementales et opposition armée. Le pays compte désormais 7,2 millions de déplacés, et quelque 3,2 millions de Syriens sont réfugiés dans les pays voisins.

"Les structures de santé, le personnel médical et les ambulances sont systématiquement attaquées par tous les acteurs du conflit", a dit M. Mardini. Depuis le début du conflit en mars 2011, 40 volontaires du SARC (Croissant Rouge arabe syrien, ndlr) ont été tués.
"Nous faisons part de cette violation du droit international aux parties concernées dans le cadre de notre dialogue bilatéral et confidentiel mais jusqu'ici le résultat n'est pas satisfaisant", a-t-il regretté.

Trois membres du CICR sont otages de groupes armés depuis plus d'un un an, a rappelé M. Mardini, soulignant "l'insécurité extrême" des populations et la complexité des activités humanitaires dans un contexte polarisé et volatile.

Les contraintes sur le terrain sont multiples: obtenir des autorisations des différentes parties, convaincre les groupes armés de l'approche neutre et impartiale du CICR, traverser des zones de combat.
"Nous arrivons à traverser les lignes de fronts grâce au dialogue avec les autorités mais aussi un nombre important de groupes armés" dont l'Organisation Etat islamique (EI), qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak, a expliqué M. Mardini.
Les contacts avec l'EI et les autres groupes armés, se font au niveau des administrations locales, comme à Raqqa, Kirkouk, Fallouja ou Mossoul, a-t-il dit.

En Irak, l'offensive de l'EI a mené le CICR à aider plus d'1,5 million de déplacés depuis le début de 2014.
"L'Iran est un acteur régional majeur qui a de l'influence et peut jouer un rôle positif", a expliqué M. Mardini, rappelant que "les pays signataires des conventions de Genève ont l'obligation non seulement de respecter mais aussi de faire respecter le droit humanitaire".
Téhéran, principal allié régional du régime de Bachar el-Assad est également un soutien fidèle de Bagdad, son voisin chiite.

Toutes les parties aux conflits en Syrie et en Irak "doivent respecter le droit international humanitaire" et permettre l'acheminement de l'aide aux civils, a réaffirmé jeudi un haut responsable du CICR en visite à Téhéran.La Syrie est la plus grande opération du Comité international de la Croix rouge, a rappelé à l'AFP Robert Mardini, chef des opérations pour le Proche et...