L'édition 2015 du rapport de PricewaterhouseCoopers (PwC) et de la Banque mondiale (BM) sur l'aisance de paiement des impôts a classé le Liban au 40e rang mondial parmi 189 pays et à la 7e place parmi 20 pays arabes inclus dans l'étude. Rappelons que dans l'édition précédente, le pays du Cèdre s'était classé à la 39e place mondiale et à la 19e position parmi les pays de la région. Plus en détail, l'indice sur lequel est fondé le classement du rapport mesure les impôts réglés par une entreprise en plus des contributions ayant un impact direct sur ses revenus. Il vise à refléter l'ensemble des taxes imposées à une compagnie.
Cet indice composite est basé sur trois sous-indices couvrant le nombre de paiements d'impôts par commerce, le temps passé mis à effectuer les versements et le taux total d'impôts en tant que pourcentage des profits commerciaux. Les sous-indices sont ensuite divisés chacun en charges corporatives, salariales et en diverses sous-catégories, puis pesés afin de produire un classement global pour chaque économie, en termes d'aisance à payer ses impôts.
Le rapport, cité par le Lebanon this Week de la Byblos Bank, a ainsi classé le Liban devant l'Arménie, la Slovénie et la Lituanie mais derrière l'Australie, la Géorgie et Taïwan. Il est par ailleurs, plus aisé pour les entreprises libanaises de payer leurs impôts que pour celles de Macédoine, de l'île Maurice, du Kazakhstan, de l'Afrique du Sud, de la Malaisie et de l'Azerbaïdjan parmi les pays à revenus moyens supérieurs (PRMS).
Il est important de souligner que le classement 2015 du PwC a été élaboré sur la base du score de la distance de la frontière (DTF en anglais), permettant d'évaluer au fil du temps la performance absolue d'une économie en matière de réglementation des affaires et son amélioration associée (définition Banque mondiale). La distance de la frontière de l'économie est calculée sur une échelle de 0 à 100, où 0 représente la performance la plus basse et 100 représente la « frontière ».
Concernant le sous-indice sur le nombre de paiements d'impôts, le Liban est arrivé à égalité avec la Croatie, la Libye et la Syrie, devant l'Iran et l'Afghanistan mais derrière la Pologne et le Rwanda. Ce sous-indice mesure le nombre total d'impôts et de contributions réglés, la méthode de règlement et la fréquence des paiements, ainsi que le nombre d'agences impliquées dans le processus. Le rapport a ainsi démontré qu'un commerce libanais standard paie ses impôts une fois dans l'année, effectue 12 paiements annuels de charges salariales et effectue tous les autres paiements obligatoires de taxes et de contributions six fois par an.
Par ailleurs, le Liban est arrivé à égalité avec le Belarus et Madagascar, mais s'est classé devant la Corée du Sud et la Grèce, et après la Tanzanie et le Soudan au classement du temps total mis à effectuer les paiements. Ce sous-indice mesure le temps mis par une société pour préparer, classer puis régler ses fiches d'impôts. D'après le rapport, une compagnie libanaise moyenne a besoin de 100 heures par an pour traiter ses fiches d'impôts corporatifs et de 40 heures pour préparer, déclarer et payer ses impôts sur sociétés, ses fiches de charges salariales et taxes sur la consommation.
Enfin, au classement basé sur le taux total d'impôts en tant que pourcentage des profits commerciaux, le Liban est arrivé devant Israël et l'Albanie mais derrière l'Islande et le Népal.
Cet indicateur mesure la quantité d'impôts, de taxes et de contributions obligatoires imposés au commerce et exprimés en tant que pourcentage des profits commerciaux. Le taux total d'impôts pour un commerce libanais standard représente, toujours selon le rapport, 6,1 % de ses profits commerciaux, derrière les charges salariales (23,8 %). Les taux de charges non corporatifs et non salariaux représentent quant à eux 0 % des profits commerciaux.
Économie - Liban - Rapport
Le Liban à la 39e place mondiale en termes de facilité de paiement des impôts
Un commerce libanais standard paie ses impôts une fois par an, verse 12 paiements annuels de charges salariales et effectue tous les autres paiements obligatoires de taxes et de contributions six fois l'an, a indiqué PwC.
OLJ / le 26 novembre 2014 à 00h00