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Culture - Scrambled Eggs en concert

« Nous sommes restés fidèles »

Un groupe à la simplicité rafraîchissante. Photo Tanya Traboulsi

Le groupe de rock alternatif a investi la scène du Metro al-Madina le temps d'une soirée. Et comme tous les concerts de rock, les musiciens n'ont pas commencé à l'heure, mais cela fait partie de l'ambiance. On n'a jamais vu les Rolling Stones ni Led Zeppelin en avance. Alors des rockeurs libanais...
Le chanteur-leader, Charbel Habre, débarque sur scène et le groupe entame le concert avec une longue intro psychédélique à la Muse. Avant de retrouver leurs racines punk/grunge qu'on identifiera plus avec The Sex Pistols, The Clash et même les Bérurier Noir.
On se retrouve dans une ambiance se rapprochant des premières expériences adolescentes de concerts de rock. Les musiciens sont habillés en «civil», le chanteur tient sa guitare au niveau des genoux, pendant que le bassiste s'excite comme un dingue sur son instrument. On retrouve ses 15 ans, les premières sorties musicales entre potes, la première gorgée de bière, et c'est peut-être pour cela que la moyenne d'âge du public était au-dessus de 25 ans. Une sorte de nostalgie, qui sait ? Le public s'est montré jaloux des Parisiens qui ont profité du groupe le mois dernier. Moment d'hilarité générale quand un spectateur a crié «N... sa m... la France», amusant ainsi les musiciens sur scène qui ont eu du mal à s'en remettre.
Avec une énergie explosive, le groupe a réussi à enflammer une clope sur scène et un public un peu endormi. Et ce, malgré la courte durée du concert, l'absence de plusieurs tubes de leur répertoire et le bâclage de la balance son. En effet, on ne distinguait pas les instruments de la voix, et dans une salle où l'acoustique n'est pas optimale, cela ne pardonne pas. C'est dommage, car la musique, l'énergie et la vista étaient là. Tout était réuni pour un beau concert de rock, malheureusement les problèmes techniques et les effets Larsen ont un peu gâché la fête.
Cela n'enlève rien à la sympathie qu'inspire le groupe et à la simplicité rafraîchissante des musiciens qui avaient l'air de vouloir dire «nous sommes restés fidèles». Ils n'ont pas besoin d'un matériel impressionnant. Deux guitares, une batterie, une basse et des pédales... Les voilà comme des enfants jouant au football avec le strict minimum. Pas d'arbitre de touche, pas de ralenti vidéo, pas de filet dans des buts délimités par des cartables d'école d'où on a enlevé les goûters, les lunettes, Gameboys et tamagotchi. Ils sont dans les années 90, ils sont «grunges».

Jean-Marc KHAWAM

Le groupe de rock alternatif a investi la scène du Metro al-Madina le temps d'une soirée. Et comme tous les concerts de rock, les musiciens n'ont pas commencé à l'heure, mais cela fait partie de l'ambiance. On n'a jamais vu les Rolling Stones ni Led Zeppelin en avance. Alors des rockeurs libanais...Le chanteur-leader, Charbel Habre, débarque sur scène et le groupe entame le concert avec une...

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