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Liban - Citoyen grognon

La galère !

Ils avancent à la vitesse d'un escargot, pare-chocs contre pare-chocs, tous phares allumés. Dehors, il pleut des cordes. La grêle s'invite par intermittence, drue, bruyante, effrayante. Les automobilistes redoublent de vigilance. Les feux clignotants s'allument. Pas moyen d'avancer d'un centimètre ni d'emprunter une autre voie. Pas même la moindre issue qui permettrait de s'éclipser ou de rebrousser chemin. La circulation est bloquée. Complètement. Ils font du surplace. Ils s'impatientent. Ils s'énervent. Ils trépignent. Ils s'insultent. Que sont-ils venus faire dans cette galère?
Avec l'hiver qui s'installe bien confortablement, c'est au quotidien que le citoyen perd ses nerfs et de précieuses heures sur les routes. Qu'il pleuve ou non. Qu'il vente ou non. Qu'il grêle ou non. L'infrastructure routière n'est pas pour améliorer les choses. Bien au contraire. C'est à grand-peine qu'elle gère le flux exponentiel de véhicules et l'essor galopant de certaines régions. Les nouveaux ponts n'y feront rien, pas plus que la multiplication des feux de signalisation, ou même la présence des agents municipaux. Il faut dire que la planification routière n'est pas vraiment le fort des autorités. Mal étudiée, mal exécutée, quasiment jamais finalisée et si peu entretenue, elle ne résout absolument rien, car elle ne parvient pas à rendre fluide le trafic à l'intérieur et entre les régions. En revanche, elle porte dramatiquement atteinte à l'environnement, à la vie des quartiers et... à l'état des voitures. Dans le meilleur des cas, elle se contente de déplacer les bouchons de quelques centaines de mètres.
Dans cet état des lieux, c'est d'un mauvais œil et avec incompréhension que le citoyen assiste à la fermeture de routes par les autorités compétentes. Ces routes, il avait pris l'habitude de les emprunter, pour contourner les embouteillages monstres qui paralysent son quotidien. Comme la route de Qanater Zbaydeh avec son petit pont, qui relie Mansourieh à Hazmieh et qui était devenue vitale pour lui, qui fait l'aller-retour au quotidien entre les cazas du Metn et de Baabda.
Ce raccourci lui évitait pourtant d'emprunter la région de Mkallès où règne toujours le chaos malgré la construction d'un nouveau pont. Mais c'est une fin de non-recevoir que lui opposent les autorités, tout en prétextant que la route est dangereuse en hiver car sujette aux éboulements. Alors, au lieu de régler ce problème et d'aménager la route et son pont, au lieu de réfléchir à la façon de développer cet axe qui s'est naturellement imposé comme une incontournable voie de passage, on le ferme tout bonnement, avec des blocs de béton.
Et tant pis pour les milliers de citoyens déboutés et consternés, qui se voient contraints de faire du surplace, sur l'axe de Mkallès, deux fois par jour et cinq jours sur sept !

Ils avancent à la vitesse d'un escargot, pare-chocs contre pare-chocs, tous phares allumés. Dehors, il pleut des cordes. La grêle s'invite par intermittence, drue, bruyante, effrayante. Les automobilistes redoublent de vigilance. Les feux clignotants s'allument. Pas moyen d'avancer d'un centimètre ni d'emprunter une autre voie. Pas même la moindre issue qui permettrait de s'éclipser ou de...

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