Neuf blessés dans deux attaques au Caire

Neuf personnes, dont cinq policiers, ont été blessées jeudi au Caire par deux attaques à la bombe, l'une dans la principale gare et l'autre près d'une université, ont indiqué des responsables de la police.

Les cinq policiers, y compris deux officiers, ont été blessés par une explosion près d'un point de contrôle à proximité de l'Université de Helwan (sud du Caire).

Cette attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Ajnad Misr (Soldats de l'Egypte) dans un communiqué diffusé via Twitter. Cette organisation, qui se dit liée à Al-Qaïda, affirme avoir agi en représailles à la répression policière qui cible les étudiants.

Le mois dernier, Ajnad Misr avait assumé la responsabilité d'une attaque à la bombe qui avait fait neuf blessés, dont six policiers, devant l'entrée de l'Université du Caire. La présence policière a été renforcée près des universités égyptiennes, où manifestent régulièrement des étudiants partisans de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée en juillet 2013.

Lors de l'année scolaire précédente, au moins 14 étudiants ont été tués dans des affrontements avec les forces de sécurité sur les campus égyptiens, qui sont les derniers bastions pro-Morsi. L'autre attaque de jeudi s'est produite à la gare Ramsès, dans le centre de la capitale égyptienne. Une "bombe assourdissante" a explosé dans l'un des compartiments d'un train arrivant de la région du Delta du Nil (nord). Les passagers étaient descendus du train et les quatre personnes blessées l'ont été dans la bousculade ayant suivi l'attaque.
Toujours dans la région du Delta, dans la province de Charqiya, des inconnus ont mis le feu à trois bus de transport public qui étaient vides, selon les mêmes sources de sécurité.

L'Egypte, en particulier Le Caire et la péninsule du Sinaï, où l'armée lutte depuis des mois contre des groupes jihadistes, est régulièrement le théâtre d'attentats depuis que l'armée a destitué Mohamed Morsi.

Ces attaques sont souvent revendiquées par des groupes jihadistes disant venger les partisans de l'ex-président, cibles d'une sanglante répression qui a fait plus de 1 400 morts, pour la plupart des manifestants islamistes. Des centaines de pro-Morsi ont en outre été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs et 15 000 autres ont été emprisonnés.