Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nucléaire iranien

Téhéran et Washington s’exhortent à des concessions

L'Iran et les grandes puissances se sont mutuellement exhortés à des concessions hier, au premier jour de négociations marathon à Vienne en vue d'un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran.
À son arrivée dans la capitale autrichienne, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a promis de « mener des efforts jusqu'au dernier jour », jugeant qu'un accord était possible tout en mettant en garde ses interlocuteurs contre toutes « demandes excessives ». L'Iran doit de son côté faire « tous les efforts possibles » pendant cette « semaine décisive », a jugé en retour le secrétaire d'État américain John Kerry, depuis Londres où il a rencontré hier des homologues européens et arabes pour les informer de l'avancée des discussions. Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a pour sa part appelé Téhéran à faire preuve de davantage de « flexibilité ». D'autres réunions sont prévues dans la journée et les ministres des grandes puissances du 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), dont John Kerry, sont attendus dans la semaine à Vienne.
Après des années d'invectives, les deux parties négocient depuis près d'un an, mais les obstacles restent nombreux. « Il reste des écarts à combler, et nous ne savons pas encore si nous y parviendrons », a confié lundi soir une source américaine.
Un éventuel accord ouvrirait la voie à une normalisation des relations entre l'Iran et l'Occident, et à de possibles coopérations, notamment avec Washington, face aux crises en Irak et en Syrie. Il réduirait aussi le risque de prolifération nucléaire au Proche-Orient. Enfin, il permettrait à l'Iran de relancer son économie et de reprendre toute sa place parmi les principaux producteurs mondiaux de pétrole. L'enjeu est suffisamment important pour que Washington et Moscou aient mis de côté leurs divergences sur le conflit ukrainien. Le 13 novembre, John Kerry et Sergueï Lavrov, son homologue russe, ont ainsi appelé ensemble à « trouver un accord global le plus rapidement possible » sur le nucléaire iranien.
Mais nombre d'analystes ne croient guère à un accord définitif le 24. Selon eux, il est plus probable que l'Iran et le 5+1 concluent un « accord intérimaire » permettant de prolonger la discussion, comme cela a déjà été fait en juillet. La formule serait toutefois très risquée. Des élus influents du Congrès américain menacent de nouvelles sanctions contre l'Iran si la négociation n'aboutit pas à Vienne. Et à Téhéran, l'aile dure du régime a mis en garde contre un accord qui ne défendrait pas « vigoureusement » les intérêts de l'Iran. « Je pense qu'on peut conclure un accord. Mais nous ne signerons pas un mauvais accord », a prévenu M. Hammond hier.
(Source : AFP)

L'Iran et les grandes puissances se sont mutuellement exhortés à des concessions hier, au premier jour de négociations marathon à Vienne en vue d'un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran.À son arrivée dans la capitale autrichienne, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a promis de « mener des efforts jusqu'au dernier jour »,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut