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Moyen Orient et Monde

Les Catalans votent comme un seul homme malgré l’interdiction de Madrid

Depuis des années, beaucoup réclamaient le droit de répondre à ces deux questions : « Voulez-vous que la Catalogne soit un État ? Si oui, voulez-vous qu'il soit indépendant ? » Avec plus de deux millions de participants au vote hier, le président catalan Artur Mas a estimé que le scrutin avait été « un succès total », et les indépendantistes espèrent se placer en position de force face à Madrid pour négocier un vrai référendum d'autodétermination.
Il n'en reste pas moins que cette élection, qui a été organisée malgré l'interdiction des autorités espagnoles, n'a aucune valeur légale. D'ailleurs, le chef du gouvernement Mariano Rajoy avait dès la veille minimisé l'importance du scrutin : « Ce n'est ni un référendum, ni une consultation, ni rien qui y ressemble. Ce qui est certain, c'est que cela n'aura aucun effet », avait-il dit, choisissant cependant de ne pas aller à l'affrontement en laissant le vote se dérouler sans incident. Par exemple, aux abords des bureaux de la capitale catalane Barcelone, aucun policier n'était visible. Quant au ministre de la Justice, Rafael Catala, il a qualifié hier en soirée ce vote « d'acte de propagande stérile et inutile ».
Plus tôt dans la journée, des électeurs de tous âges ont patienté devant des bureaux de vote qui ont ouvert sous les applaudissements. « Ce vote est un défi à l'État espagnol qui a utilisé tous les moyens pour l'empêcher », avait lancé Carme Forcadell, dirigeant de la principale association indépendantiste, ANC. Il faut dire que les indépendantistes représenteraient près de la moitié des 7,5 millions de Catalans, selon un récent sondage...
« Nous allons essayer de convaincre les gens à Madrid, après ce 9 novembre, que les Catalans ont droit à un référendum avec ses conséquences politiques, comme les Écossais et les Québécois. Pourquoi pas la Catalogne ? » a déclaré Artur Mas après avoir voté. D'ailleurs, les votants étaient invités à signer une pétition adressée notamment aux Nations unies où ils dénoncent l'atteinte à leur droit de décider de leur avenir politique.
À noter que le gouvernement espagnol soutient que la Constitution ne permet pas aux régions d'organiser de référendum sur une question concernant tous les Espagnols. « Même si ce n'est pas officiel, il faut que l'on soit écoutés et plus nous serons nombreux, mieux cela sera », déclarait Martin Arbaizar, 16 ans. Pour sa part, Émilie Torell, 50 ans, affirme avoir « la conscience tranquille, le peuple a décidé de passer outre (aux interdictions) et nous n'avons pas d'autre choix ».

Depuis des années, beaucoup réclamaient le droit de répondre à ces deux questions : « Voulez-vous que la Catalogne soit un État ? Si oui, voulez-vous qu'il soit indépendant ? » Avec plus de deux millions de participants au vote hier, le président catalan Artur Mas a estimé que le scrutin avait été « un succès total », et les indépendantistes espèrent se placer en...

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