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Liban - Attentat du Drakkar

« C’est toujours dans le souci de retrouver la paix que 850 soldats français sont présents au Liban »

La France rend hommage, avec la participation de la Finul, à ses 58 soldats morts le 23 octobre 1983.

Le lieutenant-colonel Jérôme Morin décoré de la Légion d’honneur par l’ambassadeur de France Patrice Paoli.

« Les parachutistes français victimes de l'attentat du Drakkar n'étaient pas là pour faire la guerre, mais pour construire la paix », a rappelé hier l'ambassadeur de France au Liban Patrice Paoli lors de la commémoration de l'attentat visant l'immeuble Drakkar situé à Ramlet-el Baïda, dans lequel 58 soldats français ont été tués le 23 octobre 1983.
Arrivés au Liban en réponse à l'appel adressé par les autorités libanaises au secrétaire général des Nations unies du 20 septembre 1982, les soldats français avaient alors pour mission d'aider à restaurer l'autorité du gouvernement libanais, ainsi que de protéger Beyrouth et ses alentours. Dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), ils occupaient des positions situées dans et autour de la capitale. L'une d'entre elles était un immeuble, baptisé Drakkar. Au soir du 22 octobre, les militaires sont avertis d'un risque accru d'attentats. Leur alerte était donc maximale en ce matin du 23 octobre lorsqu'à 6h20, retentit une première explosion. Celle-ci visait un autre contingent, celui des Américains basés à l'aéroport de Beyrouth.
À peine les soldats présents ont-ils le temps de se précipiter sur le toit pour constater les fumées du premier attentat, qui tue 241 soldats américains à l'aéroport, qu'une seconde déflagration retentit. 55 parachutistes de la troisième compagnie du 1er régiment de chasseurs parachutistes (RCP) et trois parachutistes du 9e RCP sont ensevelis sous les neuf étages du Drakkar, en même temps que le gardien libanais de l'immeuble, son épouse et leurs quatre enfants.

Morts pour la France et le Liban
Des membres de la Finul, parachutistes français et soldats internationaux, ainsi que les ambassadeurs de pays contributeurs à la Force internationale, ont observé une minute de silence pour commémorer la perte de ces 58 soldats morts pour la France et pour le Liban, tandis que l'ambassadeur Patrice Paoli a déposé une gerbe au pied de la stèle où sont gravés les noms des soldats français tombés au Liban, pays le plus meurtrier pour les soldats français engagés dans des opérations extérieures depuis la fin de la guerre d'Algérie. « Aujourd'hui, c'est toujours dans le souci de retrouver la paix que 850 soldats français sont présents au Liban », a déclaré l'ambassadeur français. « Ces soldats sont indispensables pour alléger le travail des forces libanaises dans le sud du pays, car ces dernières travaillent sous tension pour maintenir la paix dans d'autres régions », a expliqué un militaire.
Durant la commémoration, le lieutenant-
colonel Jérôme Morin a reçu la Légion d'honneur des mains de M. Paoli, pour son parcours exemplaire. Entré dans les troupes parachutistes en 1968, ce coopérant militaire auprès des forces armées libanaises a participé à une dizaine d'opérations extérieures, en Afrique, dans les Balkans, en Afghanistan et au Liban, où il officie au sein de la Force Commander Reserve intégrée à la Finul. Son soutien au projet humanitaire du Centre libanais d'action contre les mines (Clam), qui a fondé une école de formation au déminage, a été salué.

« Les parachutistes français victimes de l'attentat du Drakkar n'étaient pas là pour faire la guerre, mais pour construire la paix », a rappelé hier l'ambassadeur de France au Liban Patrice Paoli lors de la commémoration de l'attentat visant l'immeuble Drakkar situé à Ramlet-el Baïda, dans lequel 58 soldats français ont été tués le 23 octobre 1983.Arrivés au Liban en réponse à...

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