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Économie - Union européenne

Juncker prend les commandes de « la Commission de la dernière chance »

Le président de la nouvelle Commission européenne Jean-Claude Juncker au Parlement européen à Strasbourg, le 22 octobre 2014. Frederick Florin/AFP

La Commission européenne dirigée par Jean-Claude Juncker a été investie hier par le Parlement européen et va tenter, sans réels moyens financiers, de relancer une Europe minée par le chômage et la montée des populismes.
Le nouvel exécutif européen a obtenu la confiance de 423 eurodéputés, loin des 488 suffrages obtenus par la Commission Barroso en 2010. Il n'est pas parvenu à rallier la totalité des 480 élus des trois formations (conservateurs du PPE, socialistes et libéraux) composant sa majorité au Parlement.
Jean-Claude Juncker a balayé l'argument, en soulignant l'arrivée en force des eurosceptiques et des europhobes, qui représentent 170 des 751 élus du Parlement élu fin mai. « Il y a une majorité européenne autour de 420 votes, cela nous permet de travailler pour les années à venir », a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse.
Mais « cette Commission sera celle de la dernière chance, a-t-il reconnu. Soit nous réussissons à rapprocher les citoyens de l'Europe, à réduire drastiquement le niveau du chômage et à redonner une perspective européenne aux jeunes, soit nous échouons. » Évoquant les notes accordées par les agences financières, il a affirmé que l'Europe devait se doter d'un « triple A social ».
Nous avons « une mission vraiment historique, a renchéri Pierre Moscovici, le commissaire français. Si pendant ces cinq années, on n'a pas une solution à offrir à la jeunesse, si on n'est pas capable de créer de la croissance, des emplois, si on n'est pas capable d'investir dans l'Union européenne, le projet européen sera menacé. »
Pour convaincre, M. Juncker s'est engagé à présenter « avant Noël » son plan d'investissement de 300 milliards d'euros. Sur le sujet très controversé de l'accord de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, il s'est prononcé contre les tribunaux d'arbitrage, qui pourraient permettre aux multinationales de contester en justice des politiques des gouvernements nationaux.
Mais il n'a pas précisé les financements, affirmant que cela ne passait pas par un « endettement supplémentaire » et appelant le secteur privé à participer à l'effort au côté des fonds publics.
Sur les questions internationales, M. Juncker a appelé à une « réaction forte, rapide, organisée » contre Ebola. « Je n'ai pas l'impression que nous ayons été à la hauteur pour lutter contre cette épidémie », a-t-il dit en déplorant que « nous ayons réagi seulement quand Ebola est arrivé chez nous ».
Il a qualifié les jihadistes du groupe État islamique en Syrie et en Irak « d'ennemis de nos valeurs », et n'a pas mentionné la crise ukrainienne.

La Commission européenne dirigée par Jean-Claude Juncker a été investie hier par le Parlement européen et va tenter, sans réels moyens financiers, de relancer une Europe minée par le chômage et la montée des populismes.Le nouvel exécutif européen a obtenu la confiance de 423 eurodéputés, loin des 488 suffrages obtenus par la Commission Barroso en 2010. Il n'est pas parvenu...

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