Nucléaire: réunion d'experts Iran-5+1 la semaine prochaine à Vienne (responsable iranien)

Les experts de l'Iran et des grandes puissances se retrouveront mercredi et jeudi à Vienne pour tenter de faire avancer les négociations sur un accord nucléaire, a déclaré dimanche l'un des principaux négociateurs iraniens.

L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) ont poursuivi cette semaine dans la capitale autrichienne des discussions complexes et laborieuses dans l'espoir de conclure d'ici le 24 novembre un accord historique qui garantirait la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran.

En échange, l'Iran obtiendrait la levée des sanctions internationales qui asphyxient son économie.
Les différentes délégations ont évoqué des progrès malgré la difficulté de la tâche et des sujets à résoudre, affirmant ne pas vouloir aller au-delà de cette date-butoir.

"Les négociations entre experts de l'Iran et du groupe 5+1 auront lieu mercredi et jeudi à Vienne", a déclaré le négociateur iranien Abbas Araghchi, cité par l'agence officielle Irna.
Il a ajouté que la date d'une prochaine réunion tripartie entre les chefs de la diplomatie iranienne, américaine et européenne ainsi que celle d'une réunion politique entre l'Iran et le groupe 5+1 seraient annoncées plus tard.
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait indiqué jeudi qu'il retrouverait ses homologues "dans trois ou quatre semaines".

Les grandes puissances et Israël soupçonnent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

Les discussions qui se déroulent à Vienne sont très complexes car, selon un haut responsable américain, "des pages entières d'annexes sont attachées à la moindre ligne de chaque accord politique, parce que les détails sont absolument décisifs".

Plusieurs points importants restent toutefois en suspens, en particulier la capacité que l'Iran conserverait, après un accord, de produire de l'uranium enrichi, le matériau utilisé pour le nucléaire civil mais aussi, à un taux plus élevé d'enrichissement, pour le nucléaire militaire.

Les deux parties divergent aussi sur le rythme de la levée des sanctions.
"Nous avons fait beaucoup de progrès (...) sur certains détails nous avons eu des avancées mais il n'y a toujours pas d'accord sur les questions essentielles", a déclaré M. Araghchi.
"Nous travaillons sur différentes options pour l'enrichissement. Certaines options proposées sont inacceptables pour nous et d'autres pour l'autre partie", a-t-il ajouté.