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Moyen Orient et Monde - Revendications

Au Yémen, les Sudistes relancent leur mouvement pour l’indépendance

L’ancien ministre du Pétrole, Khaled Mahfouz Bahah (photo d’archives), a été nommé le 13 octobre nouveau Premier ministre, dans un climat de guerre civile larvée. Mohammad Huwais/AFP

Profitant du chaos né de la prise de Sanaa par des rebelles chiites et de la paralysie des institutions yéménites, les séparatistes du sud vont relancer aujourd'hui leur mouvement, dans l'espoir de rétablir l'État indépendant d'avant 1990. Afin de raviver cette quête d'indépendance, l'aile dure du Mouvement sudiste a choisi une date symbolique, celle du 14 octobre, qui marque le 51e anniversaire de la révolte contre les colons britanniques à Aden.
Elle a ainsi appelé à des sit-in à Aden, capitale de l'ancien Yémen du sud, et à Moukalla, chef-lieu de la province du Hadramout, autour d'un seul slogan : l'indépendance du Sud. Ce mouvement s'est particulièrement amplifié pendant la contestation du régime de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, dans le sillage du printemps arabe. Une partie du mouvement milite pour une large autonomie alors que l'autre veut purement et simplement la renaissance de l'ancienne République du Sud-Yémen, devenue indépendante en 1967 et qui a été longtemps dirigée par un régime communiste satellite de l'ex-URSS.

Mise en garde
Le sentiment séparatiste a été nourri par les frustrations des Sudistes, qui estiment avoir été longtemps discriminés par les Nordistes. Les deux Yémen ont été réunifiés en 1990 mais les Sudistes ont tenté de se séparer du Nord en 1994 au prix d'une guerre civile qui s'est terminée par leur défaite militaire. L'objectif des rassemblements d'aujourd'hui est d'« adresser un dernier message aux Nordistes pour leur dire que nous sommes plus que jamais déterminés à bâtir un État indépendant », a souligné Abdallah al-Jifri, dirigeant d'une faction indépendantiste du Mouvement sudiste.
M. Jifri, qui préside la Ligue des fils du Sud et vit en exil en Arabie saoudite, a souhaité une forte mobilisation autour de la revendication d'indépendance, déclarant espérer des « millions de participants aux rassemblements pacifiques ».

Dernier avertissement
Estimant que « le destin inévitable du Sud est l'indépendance », ce dirigeant influent a déclaré que les Sudistes vont « adresser un dernier avertissement aux Nordistes, leur demandant d'accepter l'indépendance du Sud ». Selon lui, « aucune possibilité ne se présente à moyen terme pour l'émergence d'un véritable État dans le Nord, alors que cette possibilité existe dans le Sud ». M. Jifri fait allusion au chaos qui règne dans le nord depuis l'entrée le 21 septembre de rebelles chiites dans la capitale Sanaa. Cette situation a paralysé les institutions de l'État.

Occasion en or
« La lutte pour le pouvoir (dans le Nord) offre une ultime occasion pour faire aboutir la lutte du peuple du Sud pour sa libération et pour l'établissement de son État indépendant », a affirmé Khaled al-Kouthaïri, un autre dirigeant du Mouvement sudiste. « Se séparer du Nord est la solution idéale pour les Sudistes en raison des récents évènements à Sanaa qui démontrent que certaines parties ne veulent pas d'un État moderne », a renchéri Hassan Yasidi, membre du comité d'organisation des sit-in. Il faisait directement allusion aux rebelles chiites, soupçonnés de vouloir rétablir le régime monarchique de l'imamat zaïdite qui avait été aboli en 1962 au profit d'un régime républicain. L'ancienne république du Sud-Yémen représente les deux tiers de la superficie du Yémen actuel, mais ce territoire n'est habité que par le cinquième de la population totale, estimée à 25 millions d'habitants.
(Source : AFP)

Profitant du chaos né de la prise de Sanaa par des rebelles chiites et de la paralysie des institutions yéménites, les séparatistes du sud vont relancer aujourd'hui leur mouvement, dans l'espoir de rétablir l'État indépendant d'avant 1990. Afin de raviver cette quête d'indépendance, l'aile dure du Mouvement sudiste a choisi une date symbolique, celle du 14 octobre, qui marque...

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