Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a nommé mardi soir son chef de cabinet Ahmed Awad Mubarak, au poste de Premier ministre, en application d'un accord conclu après la prise de Sanaa le 21 septembre par les rebelles chiites d'Ansarullah.
Cette nomination, annoncée par décret, est intervenue après une réunion du président avec ses conseillers, dont un représentant des rebelles chiites, pendant laquelle un accord a été trouvé sur le nom du Premier ministre, selon l'agence officielle Saba.
Elle a pris deux semaines de retard par rapport à la date fixée par l'accord de cessez-le-feu, parrainée par l'ONU, et qui prévoit aussi le retrait des rebelles de Sanaa, leur désarmement et la relance du processus de transition politique. Or depuis l'accord de trêve, les rebelles chiites, venus de leur fief de Saada, dans le nord du Yémen, n'ont cessé de renforcer leur emprise sur la capitale. Ils ont notamment saisi de grosses quantités d'armes, appartenant à l'armée, lancé des patrouilles armées dans la ville.
Selon des sources concordantes, les rebelles tentent d'étendre leur influence vers l'est, où se trouvent les principaux gisements pétroliers du pays et le sud-ouest, vers le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui contrôle l'entrée sud de la mer Rouge.
M. Mubarak dirige depuis quelques mois le cabinet du président Hadi. Il avait été auparavant le secrétaire général du dialogue national, forum réunissant les principales forces du pays engagées dans le processus de transition politique. Né à Aden (sud), ce haut fonctionnaire, diplômé en gestion de l'Université de Bagdad, avait été l'un des candidats du Mouvement sudiste auprès de l'instance du dialogue national.
Cette nomination, annoncée par décret, est intervenue après une réunion du président avec ses conseillers, dont un représentant des rebelles...
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