France : inquiétude après la disparition d'un mineur kurde, peut-être parti lutter contre les jihadistes

La police française s'interroge sur la disparition inquiétante, fin septembre, d'un adolescent kurde de la banlieue parisienne qui aurait projeté de combattre les jihadistes du groupe État islamique, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"C'est au stade de l'évaluation. Il n'y a pas d'enquête judiciaire à ce jour à la section antiterroriste du parquet de Paris", a relevé une source judiciaire.

Une procédure classique pour disparition inquiétante a toutefois été ouverte, selon une source proche du dossier.

Ce jeune Kurde de 17 ans, né en Turquie et domicilié à Limay (Yvelines), près de Mantes-la-Jolie, aurait décidé de rejoindre un groupe de la lutte armée kurde en Irak ou en Syrie, a précisé une source proche du dossier qui confirmait une information du quotidien Le Parisien.

Il a quitté le domicile familial le 28 septembre au petit matin, muni de ses passeport et titre de séjour, vraisemblablement pour s'envoler vers la Turquie, mais sans que l'on sache si son départ s'inscrivait dans un engagement personnel ou dans le cadre d'un recrutement organisé de combattants.

Avant cela, il avait envoyé un dernier SMS à un proche, indiquant qu'il ne serait plus joignable.

Il n'avait jamais fait part à son entourage de sa volonté de partir, mais avait évoqué sa haine des jihadistes et sa volonté de les combattre, a expliqué une source proche du dossier.

Déscolarisé depuis deux ans, le jeune homme s'était mis ces derniers mois à consulter des vidéos sur internet mettant en scène des combats et exactions de l'organisation État islamique (EI) en Syrie et en Irak, notamment contre la population kurde.

Selon Le Parisien, l'adolescent serait parti avec un ami, Kurde lui aussi, âgé de 18 ans.

Assiégées et mal équipées, les forces kurdes continuaient lundi à défendre Kobané, troisième ville kurde de Syrie, cernée par les jihadistes de l'EI, contre lesquels une combattante kurde a mené un attentat suicide dimanche.