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Liban - La mémoire des 90 ans

Le centre brûle

Dans « L'Orient-Le Jour » du 20 septembre 1975

Le centre-ville du côté de Lazarieh en proie aux flammes.

Le cœur du vieux Beyrouth est en flammes. À l'heure de mettre sous presse, le feu, débordant le périmètre Debbas-place des Canons-Assour, menaçait de s'étendre aux artères voisines, au milieu des décombres, de l'âcre fumée dégagée par le brasier et du désert apparent créé par le couvre-feu joint à l'angoisse des heures précédentes.
Le feu, qui avait pris dans l'un des immeubles du centre Lazarieh, avait gagné le soir, les bombes incendiaires aidant, une quarantaine d'établissements de commerce. La brigade des pompiers a dû renoncer à intervenir, à la suite de plusieurs tentatives accueillies toutes par un déluge de balles et d'obus tirés de partout. Parallèlement, un autre axe d'incendies se développait, à la tombée du soir, le long de la place Debbas.
Au même moment, un véritable duel d'artillerie opposait, de part et d'autre du brasier, les Kataëb, à partir de Saïfi, aux éléments de la gauche aidés des Palestiniens depuis Khandak el-Ghamik et les quartiers avoisinants.
De nouveaux incendies avaient auparavant éclaté dans les établissements commerciaux situés dans l'immeuble des Makassed, où se trouve le cinéma Rivoli (...)
La Librairie Antoine (succursale de l'Émir Béchir) et l'hôtel al-Maarad el-Kabir ont été incendiés. Vingt-cinq cadavres ont été retirés des décombres du Foundouk el-Arabi qui avait brûlé la veille.
L'immeuble de la Bourse, les établissements Maatouk, trois magasins d'habillement pour hommes, le siège du ministère des Finances ont été plastiqués (...).
En fin de soirée, on annonçait l'unification des milices des quartiers ouest de Beyrouth sous le commandement d'Ibrahim Koleilate. Des rumeurs faisaient état, en outre, d'un important mouvement d'éléments armés à partir de Kahalé en direction de Beyrouth (...)

Le cœur du vieux Beyrouth est en flammes. À l'heure de mettre sous presse, le feu, débordant le périmètre Debbas-place des Canons-Assour, menaçait de s'étendre aux artères voisines, au milieu des décombres, de l'âcre fumée dégagée par le brasier et du désert apparent créé par le couvre-feu joint à l'angoisse des heures précédentes.Le feu, qui avait pris dans l'un des...

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