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Sport

Coupe Davis : la France va jouer la Suisse sur terre battue

Que ce soit sur terre battue ou surface rapide, on voit mal les Français, même ultramotivés, venir à bout de Wawrinka et Federer, surtout que ce dernier a clamé haut et fort que la Coupe Davis constitue pour lui cette saison un évènement majeur qu’il tient absolument à remporter. Photo archives

Selon toute vraisemblance, les Français vont accueillir les Suisses pour la finale de la Coupe Davis sous le toit du Stade Pierre-Mauroy de Lille, à partir du 21 novembre.
Les joueurs tricolores sont tous des joueurs multisurfaces, à l'image d'un Jo-Wilfried Tsonga qui, pour le moment, donne l'impression d'être prêt à en découdre sur dur comme sur terre battue. Reste à savoir d'ailleurs si la FFT aura bien le temps d'installer un court en terre battue de qualité sachant que l'événement précédant cette finale est un supercross organisé les 15 et 16 novembre.
Le règlement de l'ITF précise que le terrain doit être disponible le lundi précédant la rencontre, donc le 17. C'est très chaud. Cet agenda, assez risqué, pourrait contraindre la fédération à rayer la terre battue de ses options. Et si tel était le cas, est-ce finalement un drame ?
Au regard des trois finales de Coupe Davis disputées en France lors de l'ère Open, la réponse est non. Grenoble 1982, terre battue, défaite. Nice, 1999, terre battue, défaite. Paris, 2002, terre battue, défaite.
Même avec le recul, il est impossible de dire si le choix d'un revêtement plus rapide aurait inversé le destin de ces finales. Le choix de 1999 reste une blessure pour Cédric Pioline, incontestable numéro un de l'équipe, alors opposé à la terre battue pour accueillir les Australiens, mais qui n'avait pas été entendu. Lors du match décisif contre la Russie en 2002, une surface permettant un jeu plus direct aurait sûrement aidé un Paul-Henri Mathieu très tendu par l'enjeu...

Et les Suisses dans tout ça ?
Roger Federer et Stan Wawrinka, inutile de le préciser, sont de formidables joueurs de terre. Mais ce qui pourrait plaider en faveur de cette surface est la participation de ces deux joueurs au Masters de Londres, la semaine précédant la finale.
En leur collant de l'ocre sous les chaussures, ils auront forcément une préparation plus courte sur cette surface que celle des Français qui peuvent aller bouffer de la terre, lors d'un stage par exemple. Attention tout de même. Même s'il est loin, Tsonga reste encore en course pour le tournoi des Maîtres. S'il se qualifiait in extremis, ça changerait la donne. Mais ça, on ne le saura que très tard, bien après avoir décidé du revêtement de cette finale.
L'examen des duels entre les acteurs potentiels de cette finale ne plaide pas très fortement pour la terre battue, à une exception près : Richard Gasquet. Il est le seul du groupe à n'avoir battu Federer que sur terre battue. Concernant les duels face au maestro suisse, Tsonga, Monfils, Simon et Benneteau l'ont au moins battu une fois sur une surface relativement rapide. Tsonga, lui, l'a aussi dominé sur terre battue à Roland-Garros l'an passé, mais ce jour-là, Federer n'était pas au mieux dans ses baskets. Le numéro un suisse compte en revanche quatre victoires contre Monfils sur terre battue. Si on considère que La Monf est le meilleur Français sur cette surface, ça peut faire réfléchir.
Face à Wawrinka, le constat n'est pas très net non plus. Monfils l'a battu deux fois sur dur et compte aussi deux défaites.
Les deux hommes ne se sont jamais croisés sur terre battue, mais, surtout, ne se sont plus affrontés depuis trois ans. On manque donc de références. Tsonga, lui, mène 3-2 dans ses confrontations avec Stan The Man, mais c'est du 2-2 sur terre battue.
Quant à Gasquet, il n'a rencontré Wawrinka que deux fois : défaite sur terre battue, à Roland-Garros, victoire sur dur, mais ça date, c'était en 2006. La seule victoire de Gilles Simon sur le numéro 2 helvète a eu lieu sur dur et il s'est incliné une fois sur terre battue et sur « rapide ».

Attaque ou défense, telle est la question...
Au-delà des stats du passé, qu'il faut prendre comme un indicateur intéressant mais pas plus, le choix d'une surface est aussi une question de philosophie de jeu, surtout lorsque la France dispose comme Arnaud Clément d'un effectif capable de briller partout.
C'est bien connu, c'est en attaquant que l'on va chercher les trophées et la terre est, par essence, une surface où la défense s'exprime mieux, évidemment.
Sauf à jouer des adversaires absolument allergiques à l'ocre, ce qui est loin d'être le cas du duo suisse, je crois qu'on risque de se compliquer la vie en choisissant la terre battue.
Parce que, mine de rien, cette surface peut aussi annihiler ce qui fait la force de la majorité des joueurs français : leur punch, leur puissance, leur vitesse de balle. On ne gagne pas la Coupe Davis en partant au combat avec moins de munitions dans son sac !

Selon toute vraisemblance, les Français vont accueillir les Suisses pour la finale de la Coupe Davis sous le toit du Stade Pierre-Mauroy de Lille, à partir du 21 novembre.Les joueurs tricolores sont tous des joueurs multisurfaces, à l'image d'un Jo-Wilfried Tsonga qui, pour le moment, donne l'impression d'être prêt à en découdre sur dur comme sur terre battue. Reste à savoir...

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