L'armée turque envisage d'établir une zone tampon le long de la frontière de la Turquie avec l'Irak et la Syrie pour faire face à la menace posée par les combattants jihadistes, a rapporté le président Recep Tayyip Erdogan cité mardi par la presse.
"Les forces armées turques (TSK) travaillent (sur des plans). Ils nous les communiqueront et nous prendrons une décision le cas échéant", a déclaré M. Erdogan aux journalistes qui l'accompagnaient lors de son retour lundi soir en avion du Qatar, où il a effectué une visite officielle.
Membre de l'Otan, la Turquie a publiquement annoncé qu'elle ne participerait pas aux opérations militaires souhaitées par les Etats-Unis contre les combattants de l'Etat islamique (EI) et a également interdit l'utilisation de sa base aérienne d'Incirlik (sud) pour la conduite de telles actions. Ankara a justifié la semaine dernière ce refus au secrétaire d'Etat américain John Kerry par la nécessité de ne pas compromettre la sécurité de ses 49 ressortissants enlevés en juin par l'EI au consulat de Turquie à Mossoul (Irak) et toujours retenus en otage. "Nos mains sont liées à cause de nos citoyens retenus en Irak", a récemment admis le ministre turc de la Défense, Ismet Yilmaz.
M. Erdogan a indiqué lundi aux journalistes qui l'accompagnaient au Qatar que des "contacts" étaient toujours en cours pour obtenir la libération des otages. "Nos services de renseignements travaillent depuis trois mois pour ça", a-t-il dit, ajoutant que son pays apporterait "tout le soutien humanitaire" nécessaire à la coalition en cours de constitution contre l'Etat islamique.
Ankara est critiqué par ses alliés occidentaux pour avoir fourni aux militants radicaux, y compris ceux de l'EI, armes et équipements dans les villes proches de la frontière avec la Syrie. La Turquie, qui a toujours nié cette assistance, espérait ainsi accélérer la chute du régime du président syrien Bachar el-Assad. La Turquie est également critiquée pour ne pas suffisamment réprimer le flot de jihadistes qui passent par son territoire pour gagner l'Irak et la Syrie
"Les forces armées turques (TSK) travaillent (sur des plans). Ils nous les communiqueront et nous prendrons une décision le cas échéant",...
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