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Moyen Orient et Monde - Conflit

Le processus de paix menacé en Ukraine

Yakut, un ex-parachutiste russe, étendant le drapeau ukrainien à Luhansk. Marko Djurica/Reuters

Le processus de paix en Ukraine était menacé hier au lendemain de la journée la plus meurtrière dans l'est de ce pays depuis l'instauration d'un fragile cessez-le-feu.
En effet, les tirs se poursuivaient hier aux abords de l'aéroport de Donetsk. Un porte-parole militaire a d'ailleurs affirmé que les rebelles visaient les positions des forces ukrainiennes, qui contrôlent l'aéroport, sans parvenir à provoquer leur retraite. Dans ce contexte qui fait craindre une nouvelle escalade sur le terrain, le Parlement ukrainien doit examiner aujourd'hui deux points cruciaux du protocole de cessez-le-feu du 5 septembre : une loi d'amnistie et une loi envisageant un « statut spécial » qui garantirait une plus grande autonomie aux régions séparatistes russophones de Donetsk et de Lougansk. Selon la présidence, le projet de loi exempte de poursuites pénales et administratives les combattants, sauf ceux qui se sont rendus notamment coupables de « meurtres, viols et terrorisme ». D'après la presse ukrainienne, sont également exclus de cette amnistie les responsables de la destruction en vol du Boeing de Malaysia Airlines en juillet, ayant fait 298 morts. Concernant le projet de loi sur le « statut spécial », Kiev serait d'accord pour la mise en place d'un gouvernement autonome provisoire, qui prendrait ses fonctions dès l'adoption de la loi, et ce pour trois ans. Les rebelles, quant à eux, réclament l'indépendance. Le site Internet d'informations Ukraïnska Pravda écrit que des élections locales pourraient par ailleurs être organisées le 9 novembre dans les régions séparatistes.

Plus de 2 700 morts en cinq mois
Six civils ont péri dimanche dans des bombardements dans le fief rebelle de Donetsk, selon les autorités locales et les constatations partielles des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
L'annonce de ces nouvelles victimes, dans un conflit qui a fait plus de 2 700 morts en cinq mois selon l'Onu, est intervenue alors que les ministres français, allemand et russe des Affaires étrangères se sont réunis à Paris pour discuter de la crise ukrainienne en marge de la conférence internationale pour la sécurité en Irak.
En outre, Kiev avait accusé dimanche les rebelles de menacer le processus de paix en intensifiant leurs tirs. Hier, le « Premier ministre » de la République populaire (unilatéralement proclamée) de Donetsk a, pour sa part, accusé l'armée ukrainienne de « violations du cessez-le-feu » et de « provocations ».
« Le gouvernement de Kiev n'utilise ce cessez-le-feu que pour regrouper ses forces et nous attaquer de nouveau », a lancé Alexandre Zakhartchenko.
Enfin, les États-Unis ont déclaré hier ne pas reconnaître les élections législatives en Crimée de dimanche, premier scrutin organisé depuis le rattachement en mars de la péninsule ukrainienne à la Russie.
(Source : AFP)

Le processus de paix en Ukraine était menacé hier au lendemain de la journée la plus meurtrière dans l'est de ce pays depuis l'instauration d'un fragile cessez-le-feu.En effet, les tirs se poursuivaient hier aux abords de l'aéroport de Donetsk. Un porte-parole militaire a d'ailleurs affirmé que les rebelles visaient les positions des forces ukrainiennes, qui contrôlent...

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