Les négociateurs iraniens et européens sur le programme nucléaire iranien controversé ont eu, jeudi à Vienne, une journée d'échanges préalables à la reprise des négociations avec les grandes puissances le 18 septembre à New York.
"Nous sommes toujours optimistes mais la route sera encore longue", a déclaré le négociateur iranien Abbas Araqchi à l'issue d'une journée de discussions avec les négociateurs de France, d'Allemagne et de la Grande-Bretagne. Selon lui, les divergences entre les deux parties restent "grandes" après ces discussions, qui se sont tenues à huis clos au siège de l'ONU à Vienne, et qu'il a toutefois qualifié d'"utiles".
Cette réunion, annoncée par les services de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton la semaine dernière, s'inscrit dans les efforts visant à garantir, d'ici fin novembre, le caractère pacifique du programme iranien, en échange de la levée des sanctions internationales contre la République islamique.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont les trois pays européens du groupe "5+1" aux côtés de la Chine, des Etats-Unis et de la Russie. Des pourparlers semblables ont eu lieu cet été, après la dernière session de négociation au format "5+1" à Vienne en juillet.
La semaine dernière, des responsables américains et iraniens s'étaient encore rencontrés à Genève pour des discussions bilatérales "approfondies et portant sur les points critiques du dossier", selon le département d'Etat américain. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a de son côté multiplié les visites à Moscou, Bruxelles, Paris et Rome, où il a rencontré Federica Mogherini, qui remplacera Mme Ashton à compter du 1er novembre.
La reprise des négociations à New York le 18 septembre entre l'Iran et le "5+1" a pour but d'arriver à un accord final d'ici au 24 novembre, date butoir fixée en juillet dernier.
Téhéran rejette catégoriquement les accusations occidentales affirmant que son programme nucléaire poursuit un objectif militaire. Selon le régime islamique, ce programme vise exclusivement à produire de l'électricité et à mener des programmes de recherche médicale, raison pour laquelle Téhéran exige la levée rapidement des sanctions imposées par une série de résolutions du Conseil de sécurité.
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