Le conseil de la Ligue arabe, au cours de sa 142e session qu'il vient de tenir au Caire, a adopté une clause « de soutien et de solidarité avec le Liban ». Dans cette clause, il est question « de la nécessité d'armer les troupes libanaises et d'améliorer leurs moyens dans leur lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes takfiristes tels que Daech et le Front al-Nosra ». Le conseil salue « le don généreux offert par l'Arabie saoudite en vue d'améliorer les capacités de l'armée libanaise, celle-ci étant un pilier de la garantie de sécurité, de stabilité et de paix civile au Liban ».
Sur un autre plan, le texte comporte un passage remarquable sur les réfugiés, dans lequel le conseil de la Ligue « salue les efforts fournis par le Liban, gouvernement et peuple, dans l'affaire des réfugiés syriens et palestiniens de Syrie ». Il note que le Liban « les accueille malgré ses capacités limitées ». Les signataires du texte affirment « la nécessité d'aider le Liban dans ce domaine, de partager les responsabilités et le nombre de réfugiés avec lui, d'œuvrer pour ce que le nombre de ces réfugiés cesse d'augmenter et d'insister sur le caractère temporaire de leur présence, parce que cela constitue une menace existentielle pour le Liban ». Le texte évoque enfin « les efforts à fournir pour aider ces réfugiés à rentrer chez eux le plus vite possible ».
Dans la même veine, le conseil appuie la position du gouvernement libanais qui reste « attaché à l'application de la Constitution, notamment en ce qui concerne le refus de l'implantation des réfugiés palestiniens au Liban, par respect pour leur droit de retour ». Le texte rappelle « la nécessité de préserver la formule libanaise multiconfessionnelle unique ».
Le conseil de la Ligue arabe n'a pas omis d'évoquer la résistance contre Israël, notamment durant la guerre israélienne de 2006 contre le Liban. Il dénonce « les violations israéliennes de la souveraineté libanaise, par voies terrestres, maritimes ou aériennes » et qualifie ces agressions de « crimes de guerre ».
Les pays arabes « réaffirment leur solidarité complète avec le Liban » dans ses efforts pour libérer le reste de son territoire, notamment les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba. « Il est important de faire la différence entre terrorisme et résistance légitime contre l'occupant israélien, et ne pas considérer l'acte de résistance comme un acte terroriste », dit le texte. Le conseil de la Ligue approuve également « l'initiative libanaise de saisir le procureur général de la Cour pénale internationale en vue de dénoncer les crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza, ainsi que les crimes contre l'humanité dont les terroristes se rendent coupables en Irak ».
Le terrorisme est par ailleurs largement cité dans la clause approuvée par le conseil de la Ligue, celui-ci ayant dénoncé « les actes de guerre et les attentats terroristes de tous types perpétrés au Liban, dans différentes régions allant de Tripoli, la Békaa, Beyrouth et ses banlieues ».
Enfin, le texte rend hommage « aux efforts de préserver la stabilité économique et monétaire au Liban », et salue « les efforts de coordination du secrétaire général et du secrétariat général de la Ligue arabe en vue d'assurer la stabilité et renforcer le développement économique durable du Liban ».