Des soldats de l’armée somalienne rassemblés autour des corps de six shebab après une attaque des insurgés islamistes hier contre le quartier général et une prison des services somaliens de renseignements dans le centre de Mogadiscio. Stringer/ AFP
Les shebab, ou insurgés islamistes, somaliens ont attaqué hier le quartier général et une prison des services somaliens de renseignements dans le centre de Mogadiscio avant que la police ne mette fin à l'assaut.
Selon la police et des témoins, l'attaque d'hier a été marquée par l'explosion d'une voiture piégée devant le Centre national des renseignements suivie par un raid d'hommes portant des uniformes de l'armée somalienne. « Il y avait sept assaillants. L'un d'entre eux a sauté avec la voiture tandis que les six autres ont été tués par les forces de sécurité », a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Yusuf. Trois membres des forces de sécurité et deux civils ont également été tués, a indiqué le ministre de l'Information Mustafa Duhulow, précisant que l'attaque avait duré 45 minutes. Un précédent bilan faisait état d'un seul civil tué.
« Océan Indien »
« L'attaque est maintenant terminée et les assaillants ont échoué à atteindre leur but, qui était d'interrompre l'opération "Océan Indien" », a-t-il ajouté. En effet, l'opération de guérilla survient au lendemain de l'annonce par les forces de l'Union africaine en Somalie (Amisom) de la reconquête de la localité de Bulomarer, un bastion des shebab dans le sud du pays, dans le cadre d'une nouvelle offensive menée avec les forces somaliennes, baptisée opération « Océan Indien ».
Hasard du calendrier ou calcul politique, l'attaque d'hier intervient également après une réunion la semaine dernière à Nairobi des chefs des services de renseignements de pays africains, qui ont préparé une conférence de l'Union africaine s'ouvrant mardi dans la capitale kényane, précisément consacrée à la lutte contre le jihadisme africain, dont les shebab sont l'un des groupes les plus actifs.
Un porte-parole des shebab, Abdulaziz Abu Musab, a confirmé que des insurgés islamistes avaient mené l'attaque de ce qu'il a qualifié de « centre de torture ». « Nous avons tué 15 soldats qui étaient entraînés par les Occidentaux à la torture de prisonniers. Certains prisonniers se sont échappés », a-t-il affirmé.
(Source : AFP)
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