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Lifestyle - Festival de cinéma

Guerres, crise et questions existentielles à l’affiche sur le Lido

La 71e édition de la Mostra de Venise s'est ouverte mercredi dans la nuit avec la projection de « Birdman ».

Alejandro Gonzales Inarritu et Michael Keaton : respectivement réalisateur et acteur principal de « Birdman », film qui a ouvert le Festival de cinéma de Venise. Tiziana Fabi/AFP

Guerres, crise économique et questions existentielles traversent la sélection de la 71e Mostra de Venise, le plus vieux festival de cinéma du monde, qui s'est ouvert mercredi dans la nuit, et dont Al Pacino, Willem Dafoe, Naomi Watts et Michael Keaton sont les têtes d'affiche.

Sur la cinquantaine de longs métrages qui seront projetés jusqu'au 6 septembre, vingt concourront pour le Lion d'or qui sera décerné par un jury présidé cette année par le compositeur français de musiques de film Alexandre Desplat, premier président à n'être ni réalisateur ni acteur depuis la création de la Mostra en 1932.

« Les films qui évoquent des conflits étaient nombreux dès les sélections, cela m'a surpris, et ils le sont restés dans le choix final. La crise est elle aussi présente mais en sourdine », avait déclaré Alberto Barbera, le directeur de la Mostra, en présentant cette nouvelle édition fin juillet.

C'est Birdman, comédie dramatique du Mexicain Alejandro Gonzales Inarritu avec Michael Keaton et Naomi Watts, qui a eu l'honneur de lancer les festivités sur le Lido. En compétition pour le Lion d'or, qui sera décerné le 6 septembre, Birdman raconte l'histoire d'un acteur célèbre pour avoir incarné un superhéros mais aujourd'hui sur le déclin, décidé à renouer avec sa gloire passée en montant un spectacle à Broadway. Le film a été applaudi et plutôt bien accueilli par les critiques. À 62 ans, Michael Keaton retrouve ici un rôle à la mesure d'un grand festival, dix-sept ans après Jackie Brown de Quentin Tarantino. Plusieurs fois primé à Cannes, sélectionné aux oscars dans la catégorie meilleur film étranger en 2000, Alejandro Gonzales Inarritu est considéré comme l'un des réalisateurs les plus doués de sa génération.

Parmi les films abordant la guerre, Good Kill, de Andrew Niccol, raconte les dilemmes éthiques et moraux d'un père de famille, joué par Ethan Hawke, qui combat les talibans à distance en pilotant des drones. Fire on the Plain, du Japonais Shinya Tsukamoto, revient sur les conséquences de la Seconde Guerre mondiale alors que 99 Homes, de Ramin Bahrani, nous replonge dans la crise immobilière américaine.

Récompensé par un Lion d'or en 1994 pour l'ensemble de sa carrière, Al Pacino (74 ans) viendra défendre deux longs métrages : The Humbling (hors compétition), de Barry Levinson, et Manglehorn, de David Gordon Green, où il incarne un homme excentrique qui tente d'en finir avec un crime passé qui le hante et qui lui a coûté l'amour de sa vie.

La France bien représentée
Parmi les films attendus, le Pasolini de l'Américain Abel Ferrara avec Willem Dafoe raconte la vie du poète italien, marxiste et homosexuel, assassiné dans des circonstances très troubles à Rome en 1975. Autre coproduction qui devrait faire parler d'elle, le dernier film de Fatih Akin, The Cut, troisième acte d'une trilogie sur l'amour, la mort et le mal, avec dans le rôle principal l'acteur français Tahar Rahim.

La France sera particulièrement bien représentée cette année avec quatre films en compétition : Le dernier coup de marteau, d'Alix Delaporte, Loin des hommes, de David Oelhoffen, qui se déroule pendant la guerre d'Algérie avec Viggo Mortensen, et La rançon de la gloire, de Xavier Beauvois, avec Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem et Chiara Mastroianni. Benoît Poelvoorde et Chiara Mastroianni seront à nouveau réunis dans le quatrième film en lice, Trois Cœurs de Benoît Jacquot, où ils partagent l'affiche avec Charlotte Gainsbourg et Catherine Deneuve : l'histoire d'un rendez-vous manqué, d'une étrange coïncidence et de la passion d'un homme pour deux femmes dont il ignore qu'elles sont sœurs.
Le cinéma italien, récompensé cette année aux oscars grâce à La grande bellezza, de Paolo Sorrentino, sera, lui, représenté par trois films : Anime nere, de Francesco Munzi, Hungry Hearts, de Saverio Costanzo, et Il giovane favoloso, biopic sur le poète italien Giacomo Leopardi signé Mario Martone, avec Elio Germano et Anna Mouglalis.

Plusieurs films présentés hors compétition devraient aussi faire sensation dans la Cité des doges : The Old Man of Belem, du réalisateur portugais âgé de 105 ans Manoel de Oliviera, le film choral Words with Gods, signé notamment Emir Kusturica et Amos Gitai, et la version intégrale (non censurée) de Nymphomaniac 2, du Danois Lars von Trier avec Charlotte Gainsbourg.

 

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