L'Irak massait des troupes mercredi en vue d'une opération visant à briser le siège imposé depuis plus de deux mois à la ville chiite turcomane d'Amerli par des jihadistes de l'Etat islamique (EI), ont indiqué des sources au sein des forces irakiennes.
Les habitants d'Amerli réclament depuis des semaines une intervention militaire, affirmant que leurs ressources en nourriture, eau et médicaments ne cessent de diminuer. Ils craignent également un massacre si les jihadistes prennent la cité, l'EI menant dans les régions qu'il contrôle un "nettoyage ethnique et religieux" selon l'ONU.
Des milliers de miliciens chiites de différents groupes, dont Asaib Ahl al-Haq, se rassemblaient dans le secteur de Touz Khourmatou dans la province de Salaheddine, en préparation d'une bataille destinée à briser le siège d'Amerli, située à 160 km au nord de Bagdad, a indiqué un commandant, volontaire civil. Un général de l'armée a déclaré que des troupes se massaient également à Jabal Hamreen.
L'aviation irakienne a mené neuf raids mardi contre des positions jihadistes dans le secteur, selon un colonel.
Les hélicoptères apportant de l'aide et des munitions aux habitants sont pris pour cibles par les jihadistes, mais ils ont pu jusqu'ici atterrir et décoller, a expliqué Nihad al-Bayati, un ingénieur qui a pris les armes pour défendre sa ville natale.
Les jihadistes de l'EI, déjà bien implantés en Syrie, ont lancé une offensive au nord de Bagdad le 9 juin et conquis rapidement de nombreux secteurs dans cinq provinces du pays.
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