Les autorités syriennes ont affirmé hier être prêtes à coopérer avec la communauté internationale. « La Syrie est prête à une coopération et à une coordination sur le plan régional, international et bilatéral pour lutter contre le terrorisme dans le cadre de la résolution 2170 du Conseil de sécurité de l'Onu », a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem. « Y compris avec les États-Unis et la Grande-Bretagne ? » lui a demandé un journaliste. « Ils sont les bienvenus », a-t-il répondu. Enfonçant le clou, le ministre a ajouté : « Il est naturel sur le plan géographique et pratique que la Syrie soit au centre d'une coalition internationale. S'ils (les pays qui veulent faire partie de cette coalition) sont sérieux, il faut qu'ils viennent vers la Syrie pour coordonner avec elle la lutte contre l'EI et al-Nosra. » « La diplomatie syrienne va agir sur ce thème dans les jours qui viennent », a-t-il ajouté. Interrogé sur la possibilité que la défense antiaérienne tire sur des appareils américains venant frapper en Syrie, il a répondu : « Ceci pourrait arriver s'il n'y a pas de coopération préalable. Nous proposons donc une coopération et coordination internationales préalables pour empêcher qu'il s'agisse d'une agression » contre la Syrie. « Toute violation de notre souveraineté sera considérée comme un acte d'agression », a-t-il souligné en précisant qu'il n'y avait pas « jusqu'à présent de coopération avec les États-Unis ». De plus, il a prôné « l'assèchement des sources du terrorisme, notamment le financement et l'armement avec le contrôle des frontières par les pays limitrophes et un échange de renseignements, ce qui n'est pas le cas actuellement ».
C'est dans le même contexte que le ministre russe des Affaires étrangères a appelé les Occidentaux et les pays arabes à surmonter leur mépris pour le président Bachar el-Assad et à s'allier à lui contre les jihadistes. « Je pense que les Occidentaux ont déjà pris la mesure de la rapide propagation de la menace grandissante », a déclaré Sergueï Lavrov. « Ils vont bientôt devoir déterminer ce qui est le plus important : un changement du régime syrien pour satisfaire des inimitiés personnelles et prendre le risque d'une détérioration de la situation au-delà de tout contrôle, ou trouver des moyens pragmatiques pour unir les efforts contre la menace commune », a commenté le chef de la diplomatie russe.
(Sources : agences)
Moyen Orient et Monde
Moallem : La Syrie prête à coopérer avec les USA contre les jihadistes
OLJ / le 26 août 2014 à 00h00
LÉGITIMITÉ... QUE JE TE PLEURE !
18 h 36, le 28 août 2014