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Moyen Orient et Monde - Libye

Les islamistes contrôlent l’aéroport de Tripoli

Le processus de transition politique en Libye a pris un coup sévère avec la contestation ouverte de la légitimité du Parlement élu par les islamistes.
La bataille pour l'aéroport de Tripoli dans un pays plongé dans le chaos a révélé la profondeur des divisions entre les autorités se prévalant d'une légitimité électorale et les islamistes, majoritaires dans l'Assemblée sortante, affirmant vouloir défendre les « acquis de la révolution ». Des miliciens islamistes ont en effet annoncé au cours du week-end dernier avoir pris le contrôle de l'aéroport international de Tripoli, une information qui n'a pas encore été confirmée de source indépendante. Après plusieurs jours de spéculations sur l'origine des avions qui ont bombardé les miliciens islamistes participant à l'assaut contre l'aéroport, ces derniers ont accusé les Émirats arabes unis et l'Égypte d'en être les responsables pour, selon eux, prêter main-forte aux nationalistes qui défendaient cette installation, hautement stratégique. « Les Émirats et l'Égypte sont impliqués dans cette lâche agression », a déclaré Mohammad Hadia, un porte-parole du groupe Fajr Libya, accusant au passage le Parlement et le gouvernement provisoire de complicité. L'Égypte a « catégoriquement » démenti toute implication dans ces raids, mais les Émirats arabes unis, son allié dans la lutte contre les islamistes, n'avaient pas encore réagi hier. De même, les islamistes, qui viennent essentiellement de Misrata, n'ont pas hésité à attaquer et saccager hier la télévision « al-Assima » (La Capitale), favorable à leurs adversaires de Zenten.
Les islamistes de Fajr Libya ont donc retiré leur confiance au Parlement élu et au gouvernement, leur reprochant un « acte de trahison » pour avoir appelé à une intervention étrangère en Libye. Ils ont demandé, dans ce contexte, à l'Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), de reprendre ses activités pour « défendre la souveraineté » du pays. Cette assemblée, qui était dominée par les islamistes et dont le mandat a théoriquement expiré avec l'élection du Parlement le 25 juin, a convoqué ses membres pour une réunion d'urgence à Tripoli.
Sans répondre directement à ces accusations, le Parlement libyen a, quant à lui, qualifié de « terroristes » Fajr Libya et le groupe jihadiste d'Ansar Asharia, qui tient 80 % de la deuxième ville de Libye, Benghazi, dans l'Est. « Ces deux groupes sont une cible légitime pour l'armée nationale, que nous soutenons avec force pour qu'elle continue sa guerre jusqu'à les contraindre à cesser les tueries et à remettre leurs armes », a souligné le Parlement dans un communiqué.
Dans ce contexte, Le Caire accueille aujourd'hui une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Libye et de ses six voisins. Une réunion précédente de ce groupe à Tunis s'était contentée d'appeler les factions rivales au dialogue.
(Source : AFP)

Le processus de transition politique en Libye a pris un coup sévère avec la contestation ouverte de la légitimité du Parlement élu par les islamistes.La bataille pour l'aéroport de Tripoli dans un pays plongé dans le chaos a révélé la profondeur des divisions entre les autorités se prévalant d'une légitimité électorale et les islamistes, majoritaires dans l'Assemblée...

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