Au moins 70 jihadistes de l'État islamique (EI) ont péri depuis mercredi dans les violents combats qui les opposent à l'armée syrienne dans la province septentrionale de Raqqa, rapportait hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les combats se déroulent aux abords de l'aéroport militaire de Tabqa, dernier bastion du régime de Bachar el-Assad dans la province de Raqqa contrôlée par l'EI. Les combats qui se déroulent dans cette zone depuis la mi-août se sont intensifiés en début de semaine après une offensive majeure de l'EI aux abords de l'aéroport où ils ont mené des attentats à la voiture piégée mais n'ont pas pu avancer, selon l'OSDH. Le régime a utilisé « des missiles de type Scud et des mines » pour contrer l'avancée jihadiste, et « commence même à utiliser des barils d'explosifs » auxquels il a recours pour bombarder les secteurs rebelles à Alep, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, précisant que l'armée avait envoyé des renforts vers la base aérienne.
Toujours dans le contexte de la lutte contre l'EI, le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a écarté hier toute collaboration avec le régime du président syrien Bachar el-Assad, car elle ne « ferait pas avancer la cause que nous défendons tous » dans la région, a-t-il déclaré sur BBC Radio 4. Plus tôt, l'ancien chef de l'armée britannique lord Dannatt avait suggéré qu'il serait judicieux de recréer des liens avec le régime Assad pour lutter contre les jihadistes de l'EI. « L'une des premières choses que vous apprenez au Moyen-Orient, c'est que l'ennemi de votre ennemi n'est pas votre ami », a réagi Philip Hammond.
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