Des miliciens chiites ont tiré hier sur la mosquée sunnite Moussab ben Omair en Irak, dans la région de Hamrine, faisant 70 morts et 20 blessés.
L'attaque aurait été menée en représailles après que des miliciens chiites eurent été tués dans des affrontements dans le même secteur, selon des officiers de l'armée et de la police. D'autres sources ont fait état de leur côté d'une bombe ayant visé une patrouille des miliciens. Ibrahim Aziz Ali, dont le neveu âgé de 25 ans figure parmi les morts, a indiqué que, après avoir entendu des tirs, lui et d'autres habitants s'étaient rués dans la mosquée, où des snipers leur avaient tiré dessus. Cinq véhicules portant des images de l'imam Hussein, figure vénérée dans la communauté chiite, étaient garés devant la mosquée, a-t-il dit, ajoutant que des affrontements avaient opposé des habitants aux miliciens qui avaient fui avec l'arrivée de l'armée. « C'était un massacre », dans la mosquée, a-t-il dit. Si les tribunaux ne nous rendent pas justice, « on (la) rendra avec nos mains », a mis en garde cet homme.
Cette attaque risque d'aviver encore un peu plus les grandes tensions confessionnelles dans le pays et d'augmenter la colère de la minorité sunnite envers le gouvernement à majorité chiite à un moment où celui-ci a le plus grand besoin de la coopération des sunnites dans son combat contre les extrémistes sunnites de l'État islamique (EI).
Sur un autre front, dans le nord du pays, où l'EI a avancé début août en direction de la région autonome du Kurdistan, les forces gouvernementales collaborent avec les forces kurdes pour reprendre du terrain aux jihadistes. Ensemble, elles avaient déjà réussi à reprendre dimanche le barrage vital de Mossoul, avec le soutien aérien américain crucial et après la livraison d'armes occidentales. Elles tentaient surtout de reprendre la ville-clé de Jalawla, conquise le 11 août par les jihadistes.
(Repère : Tout ce qu'il faut savoir sur l'Etat Islamique)
Les bras ouverts
Pendant ce temps, Washington et ses alliés occidentaux cherchent à préparer désormais une stratégie à long terme pour tenter de stopper l'EI, qualifié de « cancer » par le président Barack Obama. Le Pentagone a reconnu pour la première fois que les jihadistes de l'EI, qui ont décapité le journaliste américain James Foley dont la famille a reçu les condoléances du pape François, allaient « bien au-delà » de toute autre menace terroriste connue jusqu'à maintenant. Et malgré la menace de ce groupe de tuer un second otage américain, le journaliste Steven Sotloff, l'administration américaine a promis de poursuivre les frappes aériennes contre l'EI dans le nord irakien pour aider les forces kurdes et irakiennes à les repousser. L'EI est « plus sophistiqué et mieux financé que tout autre groupe que nous ayons connu », a déclaré le secrétaire à la Défense Chuck Hagel. Pour le défaire, il faudra s'y attaquer des deux côtés de la frontière, c'est-à-dire « aussi en Syrie », a jugé le chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey. De ce fait, la Hongrie, emboîtant le pas à d'autres États européens, va livrer des munitions à l'Irak engagé dans « la lutte contre le terrorisme », a annoncé hier le gouvernement hongrois.
La Maison-Blanche a par ailleurs réaffirmé hier avec force qu'elle était opposée au paiement de rançons pour obtenir la libération d'otages détenus par « des organisations terroristes », jugeant que soutenir ce type de démarche n'était « pas la bonne politique ».
Parallèlement, face à la crise humanitaire dans le nord de l'Irak, le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés poursuivait une opération logistique massive. L'objectif est d'assurer l'approvisionnement de secours à un demi-million de personnes ayant fui l'EI, en majorité des membres des minorités chrétienne et yazidie. Selon le HCR, quelque 700 000 déplacés ont trouvé refuge au Kurdistan. Dans ce contexte, la France s'est dit prête à accueillir des centaines, voire quelques milliers de réfugiés irakiens menacés par l'EI, a déclaré hier le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. « Nous allons privilégier ceux qui ont un lien direct avec la France » pour faciliter leur insertion, a poursuivi Laurent Fabius, qui a accueilli en France 40 réfugiés irakiens jeudi.
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Non, il ne s'agit nullement de conflit sunnite chìite, il s'agit d'une lutte contre des criminels et des terroriste, dont les daechis, qui sont de confession sunnite mais pas contre le sunnisme en soit. la presse de notre pays ne doit pas "grossir" et alimenter le titre de conflit chiite-sunnite. Les daechis et compagnia bella tuent sauvegemnt TOUS à commencer par leur propre confession sunnite.
13 h 52, le 23 août 2014