Khalida Jarrar, cadre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a expliqué que des soldats israéliens étaient entrés par la force chez elle mercredi à l'aube pour lui signifier un ordre d'expulsion de Ramallah vers Jéricho, une autre ville de Cisjordanie, où elle devrait rester six mois.
"Je ne respecterai pas cet ordre d'expulsion car c'est mon droit de vouloir rester dans mon lieu de résidence", a-t-elle dit, en ajoutant avoir contacté ses avocats pour suivre l'affaire.
Accompagnée par plusieurs membres du Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement), des personnalités politiques et des membres d'associations de défense des droits de l'Homme, Mme Jarrar a installé une tente au siège du CLP où elle compte observer un sit-in pour protester contre cette mesure.
Une telle mesure est rare et il s'agirait de la première depuis le début des années 1990, selon Raji Sourani, directeur du Centre palestinien des droits de l'Homme (PCHR). Il a parlé d'une "pratique d'un autre âge et contraire au droit international".
Selon Mme Jarrar, le tribunal militaire israélien l'accuse de "mettre en danger la sécurité de la région". Mme Jarrar a dit ignorer complètement ce qu'on lui reproche exactement.
Les soldats, accompagnés de policiers, lui ont remis une carte lui spécifiant les zones de Jéricho dans lesquelles elle était autorisée à se déplacer, a-t-elle ajouté.
Mme Jarrar a été la première députée du FPLP élue au Parlement palestinien. Elle a été en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes au sein du CLP.
Selon le Club des prisonniers palestiniens, basé à Ramallah, une trentaine de membres du Parlement, y compris son président, Aziz Dweik, un dirigeant du Hamas, sont actuellement détenus par Israël.
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