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Mode - Bijou

Robert Kosremelli réinvente la « mabroumé »

Modèle traditionnel du bracelet « mabroumé ».

Le seul nom de « mabroumé » évoque, pour ceux qui ont vécu l'âge d'or de Beyrouth, ce bijou fétiche des premières femmes qui commençaient à travailler pour gagner leur vie, notamment les employées domestiques, vers les années 50 et 60. Périodiquement, dès qu'elles touchaient leur salaire, celles-ci se rendaient au souk des bijoutiers pour convertir les quelques billets qu'elles percevaient en un cercle d'or (« mabroumé » signifie « arrondie ») qui s'ajoutait à ceux qu'elles portaient déjà à leur poignet et qui faisaient un tintement joyeux à chaque mouvement du bras. Ces bracelets étaient une sorte de dot, de bas de laine, d'investissement pour les vieux jours. Une petite fortune tangible dont on appréciait la progression à l'œil nu, les comptes en banque relevant de la fiction dans certains milieux. La « mabroumé » est donc une icône, un symbole, un mythe. Robert Kosremelli fait partie de cette dynastie de bijoutiers des souks pour qui la cliente était toujours reine, qu'elle fut femme de ménage, employée de banque ou épouse de millionnaire. Relocalisé à Achrafieh, rue Ferneiné, il offre une nouvelle jeunesse à la « mabroumé » avec un design plus contemporain qui maintient les deux torsades traditionnelles tout en les terminant par un cabochon de saphir ou de rubis. Pour une nouvelle génération de battantes.

Le seul nom de « mabroumé » évoque, pour ceux qui ont vécu l'âge d'or de Beyrouth, ce bijou fétiche des premières femmes qui commençaient à travailler pour gagner leur vie, notamment les employées domestiques, vers les années 50 et 60. Périodiquement, dès qu'elles touchaient leur salaire, celles-ci se rendaient au souk des bijoutiers pour convertir les quelques billets qu'elles...

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