Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Rapport

Le FMI tire la sonnette d’alarme sur l’état de santé économique du Liban

Le FMI a appelé les autorités libanaises à mettre en place une consolidation fiscale dans le but de rétablir l'excédent primaire et de réduire le niveau de la dette.

« La situation macroéconomique du Liban s'est détériorée de manière généralisée depuis deux ans, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur le pays. L'activité économique demeurera faible en l'absence d'une sortie de crise en Syrie », a-t-il prévenu.
Selon le FMI, cité par le Lebanon this Week de la Byblos Bank, l'incertitude interne sur le plan politique et les événements sécuritaires dans les pays voisins continuent de peser lourdement sur l'économie libanaise. Le FMI a ainsi prévu un taux de croissance à 1,8 % en 2014 et 2,5 % en 2015, contre 1,3 % en 2013.
Le Fonds a mis en garde contre un affaiblissement des finances publiques, un retard dans la mise en place de réformes structurelles, combiné à une hausse des taux d'intérêt mondiaux.
Selon l'institution, si ces risques venaient à se concrétiser, la croissance économique libanaise connaîtrait un nouveau ralentissement, tandis que le gouvernement devrait faire face à une hausse de ses coûts de financement, causant ainsi des effets pervers sur la dynamique de la dette.
Le FMI a ajouté que ces risques renforceraient la perte de confiance des consommateurs et des investisseurs. « Cette situation pourrait bien affecter le secteur bancaire, notamment par une baisse des dépôts de la clientèle », a-t-il mis en garde.
Le Fonds a en outre adressé des critiques à l'égard des autorités libanaises, indiquant que « leur incapacité à mettre en place une réforme des infrastructures entravait la compétitivité du pays et pesait sur son potentiel de croissance ».
Par ailleurs, le FMI a souligné que des taux d'intérêt plus élevés que prévu au niveau mondial entraîneraient également une hausse des taux d'intérêt au Liban. « Une situation qui aura pour conséquence une hausse des coûts de financement du gouvernement, et qui pourrait affecter le secteur bancaire et les finances publiques », a souligné le Fonds.


En parallèle, le FMI a prévu un creusement du déficit fiscal passant de 9,2 % du PIB en 2013 à 11,9 % du PIB en 2015. Selon le scénario du FMI, le gouvernement commencerait à rémunérer les salariés du public en fonction de la nouvelle échelle des salaires au cours de la seconde partie de 2014, et ce sans versements échelonnés et de manière rétroactive à partir du 1er juillet 2014. Le scénario du FMI suppose que les mesures proposées pour financer la nouvelle grille soient mises en place dès janvier 2015.
Le Fonds a estimé que les « mesures proposées pour le financement de la nouvelle échelle ne suffiront pas à compenser les coûts supplémentaires de sa mise en place ». L'institution a estimé une hausse des dépenses publiques à 1,4 % du PIB par an après l'adoption de la nouvelle grille et un déficit à deux chiffres dans les années à venir.


Le FMI a en outre estimé un creusement du déficit budgétaire primaire à 2,4 % du PIB en 2014 contre 0,8 % en 2013 et une estimation de 2,5 % du PIB en 2015. Le Fonds a de nouveau insisté sur la question d'Électricité du Liban (EDL) qui continue de peser lourdement sur les finances publiques en l'absence de réformes du secteur et sans augmentation des tarifs.
Parallèlement, le FMI a prévu une augmentation de la dette passant de 141 % du PIB en 2013 à 145 % du PIB en 2014 et 148 % du PIB en 2015. Le Fonds a estimé les besoins de financement du gouvernement à 31 et 29 % du PIB en 2014 et 2015 respectivement.


Dans ce contexte, le FMI a appelé les autorités à mettre en place une consolidation fiscale via une stratégie équilibrée dans le but de rétablir l'excédent primaire et de réduire le niveau de la dette.
Selon le Fonds, les emprunts du gouvernement auprès de la Banque du Liban ont atteint 6,6 milliards de dollars, soit 14 % du PIB fin avril 2014. Le FMI a appelé le Parlement à augmenter le plafond sur les nouveaux emprunts en devises de manière à réduire la dépendance du gouvernement vis-à-vis de la Banque du Liban.

« La situation macroéconomique du Liban s'est détériorée de manière généralisée depuis deux ans, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur le pays. L'activité économique demeurera faible en l'absence d'une sortie de crise en Syrie », a-t-il prévenu.Selon le FMI, cité par le Lebanon this Week de la Byblos Bank, l'incertitude interne sur le plan...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut