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Économie - Liban - Rapport

La Bourse de Beyrouth tire son épingle du jeu malgré la conjoncture

La performance de la BSE aux six premiers mois de 2014 s'est maintenue dans le vert avec +6,24 % à 1 221,87 points, alors que les crises politico-sécuritaires et sociales secouaient le pays.

Le volume et la valeur des titres échangés à la BSE ont bondi de 47 % et 55 % au cours de la première moitié de 2014. Photo Bigstockphoto.com

Au cours de la première moitié de 2014, la reprise économique tant attendue s'est poursuivie aux États-Unis, faisant gagner 6 % à l'indice S&P 500. L'Europe, pour sa part, a enregistré une croissance relativement maigre, ce qui n'a pas empêché l'Euro Stoxx 50 de gagner 4 % fin juin, a relevé un rapport exhaustif du Lebanon Brief de la Blom Invest.
En parallèle, bien que l'économie du monde arabe soit affectée par l'instabilité régionale, des performances boursières très positives ont été constatées, avec l'Égypte, Dubaï et Bahreïn en tête de peloton (+ 20,34 %, + 17 % et +14 ,31 %, respectivement).
Entre-temps, le Liban demeurait pris en étau entre impasse politique et stagnation économique, a noté le rapport. Ce qui n'a pas empêché sa Bourse de Beyrouth (BSE) de poster des résultats relativement positifs aux six premiers mois de 2014 avec +6,24 % à 1 221,87 points. Le volume et la valeur des titres échangés ont bondi de 47 % et 55 % en glissement annuel, à 26,49 millions de dollars et 206,01 millions de dollars, respectivement, a précisé le rapport.

Le yo-yo des nerfs
Car, a analysé la Blom Invest, bien que la performance de la BSE soit nettement influencée par les événements politiques, sécuritaires et sociaux, quelques répits en cours de semestre lui ont permis de se refaire une santé.
Ainsi, les investisseurs étaient euphoriques en janvier à l'annonce de la formation imminente (et longtemps attendue) d'un nouveau cabinet ministériel. Une humeur positive illustrée par les 5 % enregistrés en fin de mois par la BSE, à quelque 1 200 points.
Néanmoins, l'humeur était nettement plus sombre le mois suivant, alors que les retards et le manque de consensus entre les différents partis politiques ont pris de l'ampleur. Fluctuant aux alentours des 1 190 points, la Bourse n'a repris des couleurs que vers la fin du mois de février, lorsque le gouvernement a finalement pris forme.
La situation s'est ensuite inversée en mars et avril, avec la réapparition des tensions à Tripoli, le conflit déchirant les partisans et les ennemis du projet de loi relatif aux anciens loyers – en plus du dossier brûlant de la réévaluation de la grille des salaires, un sujet qui n'a toujours pas été résolu à cette heure.
En dépit de quelques avancées positives, notamment lorsque le Parlement s'est attelé à l'examen de 39 projets de loi en suspens, la BSE a, de fait, enregistré un recul de 1,97 % en mars, suivi par -0,38 % en avril.
Pour sa part, le mois de mai a représenté une période de relative stabilité sécuritaire ; les investisseurs ont quant à eux adopté une approche attentiste, surveillant les efforts en vue de l'élection prochaine d'un nouveau président de la République. La performance de la Bourse de Beyrouth était dans vert en mai, à +1,32 %.
Enfin, le yo-yo des nerfs a repris en juin en raison de la fin du mandat du président Michel Sleiman et de l'incapacité des différents partis à s'entendre sur un successeur. Sur le plan sécuritaire, le répit qui avait apporté un peu de souffle au pays a également pris fin avec les attentats meurtriers de Dahr el-Baïdar et de Tayyouné. C'est donc sans surprise que la Bourse de Beyrouth a stagné en fin de semestre, à +0,10 %.

Les actions Solidere et Blom enregistrent les meilleures performances
Enfin, en ce qui concerne les échanges boursiers au cours des six premiers mois de 2014, les banques se sont taillé la part du lion avec 74 % de la valeur totale des titres échangés, qui s'est élevée à 152,98 millions de dollars. Le secteur immobilier est arrivé en deuxième position avec 25 % de la valeur totale des titres échangés (51,14 millions de dollars), tandis que l'industrie et le commerce de détail représentaient à eux deux moins de 1 % de la valeur totale.
Les meilleures performances des six premiers mois de 2014 ont été enregistrées par les actions Solidere A et Solidere B, qui ont bondi de 21,18 % et 22,50 % à 13,39 et 13,50 dollars respectivement, a précisé le Lebanon Brief. Les titres Blom GDR et ordinaire ont également gagné 6,59 % et 6,67 % à 9,38 et 8,80 dollars respectivement. Les performances les plus faibles au premier semestre ont été enregistrées par les actions Rymco (-23,14 % à 2,69 dollars) – ce dernier a toutefois remarquablement rebondi la semaine dernière, avec +18,15 à 3,19 dollars –, Ciments Blancs (-15,12 % à 2,75 dollars) et Bank Audi, dont les actions préférentielles « E » et « F » ont toutes deux reculé de 2,44 % à 100 dollars chacune, a conclu le rapport.

Au cours de la première moitié de 2014, la reprise économique tant attendue s'est poursuivie aux États-Unis, faisant gagner 6 % à l'indice S&P 500. L'Europe, pour sa part, a enregistré une croissance relativement maigre, ce qui n'a pas empêché l'Euro Stoxx 50 de gagner 4 % fin juin, a relevé un rapport exhaustif du Lebanon Brief de la Blom Invest.En parallèle, bien que...

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