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Soudan: 17 personnes interpellées, dont quatre filles d'un chef de l'opposition

La police soudanaise a interpellé vendredi 17 personnes dont quatre filles du leader d'opposition Sadek al-Mahdi lors de la dispersion violente d'une manifestation réclamant la libération d'opposants politiques, selon une dirigeante de l'opposition.
"La police a interpellé 17 personnes dont quatre filles du chef du parti al-Oumma, Sadek al Mahdi, et s'en est violemment prise aux manifestants", a indique à l'AFP Sarra Naqdallah, secrétaire générale de cette formation.
M. Mahdi a été arrêté le 17 mai par le puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) après avoir, selon ce service, accusé une unité paramilitaire d'exactions contre les populations civiles au Darfour, une région de l'ouest du Soudan en proie aux violences.
Depuis son arrestation, plusieurs manifestations en sa faveur ont eu lieu, souvent organisées après la prière hebdomadaire du vendredi, et son parti a décidé de quitter le "dialogue national" lancé en janvier par le président Omar el-Béchir afin de tenter de résoudre les multiples crises du pays: les rebellions, une profonde crise économique et un isolement sur la scène internationale.
Omar el-Béchir, qui célèbrera le 30 juin les 25 ans du coup d'Etat qui l'a amené au pouvoir, fait l'objet de mandats d'arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide dans le conflit du Darfour.
Sadek al-Mahdi, qui fait l'objet d'une enquête pour des accusations de trahison, pourrait être condamné à la peine de mort s'il est reconnu coupable.
Les journalistes au Soudan avaient été interdits d'enquêter et de publier des informations sur son arrestation.
Le NISS lui reproche d'avoir accusé les Rapid support forces (RSF), une unité paramilitaire, de viols et violences au Darfour, théâtre depuis 2003 d'affrontements entre l'armée alliée à des tribus, et des rebelles réclamant un partage du pouvoir avec Khartoum.
Cette rébellion s'est doublée ces dernières années d'une hausse des actes criminels et des combats entre tribus arabes se disputant terre, eau et droits miniers.
Sadek al-Mahdi, qui était Premier ministre quand le président Omar el-Béchir a mené son coup d'Etat en 1989, est le chef religieux de la secte Al-Ansar, branche religieuse du parti Oumma.

La police soudanaise a interpellé vendredi 17 personnes dont quatre filles du leader d'opposition Sadek al-Mahdi lors de la dispersion violente d'une manifestation réclamant la libération d'opposants politiques, selon une dirigeante de l'opposition."La police a interpellé 17 personnes dont quatre filles du chef du parti al-Oumma, Sadek al Mahdi, et s'en est violemment prise aux manifestants",...