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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Bassil sollicite explicitement le soutien financier de la Chine lors de sa visite à Pékin

Si le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil n'a pu recevoir le secrétaire d'État américain John Kerry, c'est bien parce qu'il était obligé de se rendre à Pékin pour représenter le Liban lors du forum de coopération arabo-chinois, dont les travaux ont été amorcés jeudi. « Nous n'avons été informés de la visite de John Kerry que 48 heures à l'avance », a en effet expliqué le ministre à L'Orient-Le Jour. Et si M. Bassil a raté l'opportunité de discuter de l'échéance présidentielle, il a quand même pu effectuer un tour d'horizon tout aussi important avec son homologue Wang Yi, lors de cette visite d'affaires non officielle qui a permis de renforcer les relations entre les deux pays. Les répercussions de la crise syrienne sur le Liban, le processus de paix au Moyen-Orient et la cause palestinienne étaient ainsi au cœur des discussions entre les deux hommes. Sur ce plan, M. Bassil a sollicité l'aide de la Chine pour permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays, au vu de l'influence dont bénéficie la Chine dans ce dossier aux côtés de la Russie, sans oublier de réitérer le refus du Liban de la naturalisation des réfugiés palestiniens.


Des sources diplomatiques ont par ailleurs confié hier à L'Orient-Le Jour que la rencontre entre les deux hommes, initialement prévue pour vingt minutes, a duré plus de trois quarts d'heure et a permis l'étude en profondeur des moyens de collaboration entre la Chine et le Liban. Durant la réunion, M. Bassil a remis à son homologue une liste de demandes. Il a ainsi appelé à trouver des opportunités plus diversifiées pour l'investissement chinois au Liban afin de contribuer à réduire le chômage, à faire profiter les Libanais de l'expertise chinoise en vue de former des cadres dans de nombreux domaines, et à contribuer au financement de la construction d'un nouveau bâtiment pour le ministère des Affaires étrangères au centre-ville.
Wang Yi a alors promis d'aider le Liban en soutenant l'armée lors de la conférence internationale qui se tiendra à Rome le 17 juin, comme l'avait demandé Gebran Bassil lors du forum arabo-chinois, et en présentant une aide de 30 millions de yens pour les réfugiés syriens. M. Bassil a alors souhaité que l'aide financière pour les réfugiés soit plus importante que cela, avant d'exposer le plan imaginé pour assurer le retour des Syriens dans leur pays, en édifiant des camps aux frontières libano-syriennes ou dans des zones sûres en Syrie.


Le ministre chinois s'est montré « compréhensif » en ce qui concerne la nouvelle approche adoptée par le Liban à l'égard de la crise des réfugiés, qui consiste à régler le problème au niveau syrien et au niveau des organisations internationales, quitte à ce que les aides ne soient plus livrées directement aux réfugiés. M. Bassil réitérera cet appel, par ailleurs, à Athènes aujourd'hui lors de la réunion des ministres européens et arabes des Affaires étrangères, et mercredi lors de sa visite à Londres.

Si le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil n'a pu recevoir le secrétaire d'État américain John Kerry, c'est bien parce qu'il était obligé de se rendre à Pékin pour représenter le Liban lors du forum de coopération arabo-chinois, dont les travaux ont été amorcés jeudi. « Nous n'avons été informés de la visite de John Kerry que 48 heures à l'avance », a en effet...
commentaires (2)

Une aide financière qui finira dans les caisses de ses copains mercenaires. C'est vraiment n'importe quoi ! Mais puisque la Syrie est divinement libérée et que le nazi de Damas est financé par les mollahs rétrogrades et les faux jetons russes, pourquoi ne serait-ce pas le régime sanguinaire syrien qui financerait le retour de son propre peuple dans son propre pays ? Il rêve le Bassil, il s'imagine vraiment que les Chinois vont venir investir dans un des pays les plus à risques de la planète ? Pour réduire le chômage ??? Il rêve debout. Si déjà les Syriens rentraient chez eux, les Libanais pourraient récupérer leurs emplois. On marche vraiment sur la tête avec nos dirigeants de plus en plus irresponsables.

Robert Malek

18 h 01, le 09 juin 2014

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Commentaires (2)

  • Une aide financière qui finira dans les caisses de ses copains mercenaires. C'est vraiment n'importe quoi ! Mais puisque la Syrie est divinement libérée et que le nazi de Damas est financé par les mollahs rétrogrades et les faux jetons russes, pourquoi ne serait-ce pas le régime sanguinaire syrien qui financerait le retour de son propre peuple dans son propre pays ? Il rêve le Bassil, il s'imagine vraiment que les Chinois vont venir investir dans un des pays les plus à risques de la planète ? Pour réduire le chômage ??? Il rêve debout. Si déjà les Syriens rentraient chez eux, les Libanais pourraient récupérer leurs emplois. On marche vraiment sur la tête avec nos dirigeants de plus en plus irresponsables.

    Robert Malek

    18 h 01, le 09 juin 2014

  • Chéhhâdînes wémchârtînes, ces "beaufs" à peine levantins !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 54, le 09 juin 2014

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