Joumblatt répond par l'ironie au mandat d'arrêt syrien lancé contre lui

Le chef du parti progressiste socialiste, le député Walid Joumblatt, a rejeté vendredi les accusations du régime syrien, après que la justice syrienne ait émis un mandat d'arrêt à son encontre."jattend avec impatience,a-t-il dit, les papiers officiels de notification ainsi que le relevé des frais judiciaires pour en faire un dossier que je distribuerais gratuitement aux amis"

Le leader druze a démenti toute atteinte de sa part à l’État syrien, et rappelé qu'il était favorable à toute solution politique "afin de préserver ce qui reste de l’État et de la population syrienne".

Le chef de la Rencontre démocratique a poursuivi en ironisant sur l'élection présidentielle syrienne à venir, en qualifiant celle-ci de "plus grande élection démocratique qu'aucune autre démocratie historique n'ait jamais vue".

Le ministère libanais des Affaires étrangères a reçu jeudi, par le biais de l'ambassade de Syrie au Liban, deux mandats d'arrêt contre Walid Joumblatt et le journaliste Farès Khachan. MM. Joumblatt et Khachan sont accusés par le régime de Bachar el-Assad d'atteinte à l'autorité de l'État.
De son côté, le ministre de la Justice Achraf Rifi a souligné que les mandats d'arrêt ont été émis par la Cour pénale de Lattaquié et ont été envoyés à l'ambassade de Syrie au Liban qui les a remis au palais Bustros, lequel les a à son tour transmis au ministère de la Justice.

En 2010, le premier juge d'instruction de Damas avait émis trente-trois mandats d'arrêt par contumace contre des personnalités libanaises, arabes et autres, dans l'affaire des "faux témoins" rattachée à l'enquête du Tribunal spécial pour le Liban sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.