Dîner de gala du comité des parents du college N-D de Jamhour en présence de Raï

Fidèle à son habitude, le comité des parents du collège Notre-Dame de Jamhour a organisé samedi son dîner de gala annuel au Centre sportif, culturel et social, dans une ambiance chaleureuse et festive en présence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, ancien élève du collège, qui a donné à la soirée un éclat particulier.
Plus de 600 personnes y ont pris part, notamment les ambassadeurs du Royaume-Uni, de Colombie et d'Argentine, l'ancien ministre Ziyad Baroud, le député Walid Khoury, NN.SS. Camille Zeidan, président de la Commission épiscopale pour les écoles catholiques, Boutros Azar, secrétaire général des écoles catholiques, le recteur de l'Université Saint-Joseph, le père Selim Daccache, et le directeur général du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Fadi Yarak.
L'art, la musique et la mode étaient au programme de cette soirée, marquée par les talents des parents des élèves de NDJ, qui, par leurs chants, leur créativités (défilé de mode, décoration), ont contribué à la réussite du dîner.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le patriarche a indiqué que sa « visite à Notre-Dame de Jamhour s'apparente au retour à la maison paternelle ». « C'est durant mes cinq années de scolarisation dans cet établissement que j'ai acquis les valeurs qui ont particulièrement marqué ma vie. C'est là, avec mes amis musulmans et chrétiens, que j'ai été éduqué à l'amour du Liban multiconfessionnel, que j'ai appris la culture du dialogue, de la cohabitation, sans discrimination de race ni de religion, que j'ai vécu la rencontre et la coopération avec l'autre, source d'ouverture et de richesse », a ajouté Mgr Raï.
Il a par ailleurs déploré « le fait qu'actuellement, sur les bancs de l'école et des universités, la nouvelle génération est divisée par les problèmes politiques qui trahissent leur attente, alors qu'il est nécessaire de serrer les rangs, de construire le Liban, pays message et exemple de pluralisme, si bien décrit par feu le pape saint Jean-Paul II ». Et d'ajouter en s'adressant aux responsables politiques : « Nous partageons avec vous cette période critique et délicate que traverse le pays à la veille de l'échéance présidentielle. Nous souhaitons vivement l'élection d'un nouveau président de la République et refusons catégoriquement une vacance à la tête de l'État après les délais constitutionnels. Telle est la position de Bkerké. C'est pourquoi nous implorons la Chambre des députés, que nous respectons, d'élire un nouveau président avant le 24 mai afin de préserver la dignité des Libanais, et de sauvegarder l'honneur et le rôle du Liban dans cet Orient. »
Dans son mot d'accueil, le président du comité des parents, l'avocat Fadi Chalfoun, a remercié le patriarche qui, par « sa présence, a bien marqué son attachement au collège et à sa grande famille dont il fait partie, et ce en dépit de la crise politique qui secoue le pays et les problèmes auxquels il est confronté ». Fadi Chalfoun a insisté sur « les efforts du comité des parents qui ont convergé avec et à travers l'Église à limiter la vague de déracinement, à édifier un État fort et capable grâce aux jeunes, formés pour agir en artisans de paix, de dialogue, de justice ». Et de conclure : « Nous resterons fidèles à notre passé, à notre culture, à notre identité. Nous protégerons nos institutions, l'école catholique, relèverons le défi et agirons conformément à nos valeurs afin d'établir un État de droit qui redonnera à nos jeunes espoir et confiance en un avenir et un Liban meilleurs. »
Prenant à son tour la parole, le recteur de NDJ, le père Bruno Sion, a souligné que l'appartenance du patriarche Raï au collège n'est plus à prouver : « Votre présence répétée nous encourage dans notre mission. Vous incarnez l'espérance des chrétiens du Moyen-Orient ; Bkerké est pour nous le roc sur lequel construire, le phare qui éclaire notre route et la balise. Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Vos moyens ne sont pas ceux du pouvoir des hommes politiques, mais de l'autorité de l'Évangile dont vous êtes un si fidèle témoin. »